APPEL de la coordination nationale étudiante de Strasbourg (22 Mars)

APPEL de la coordination nationale étudiante de Strasbourg

Nous, étudiant-e-s mobilisé-e-s, en lutte depuis mi-janvier sommes réunis ces 21 et 22 mars à Strasbourg pour la Ve coordination nationale étudiante (CNE). Nous réaffirmons que la CNE, émanation directe des Assemblées Générales qui réunissent des dizaines de milliers d’étudiants en France, est la seule et unique instance légitime pour représenter le mouvement étudiant dans son ensemble et qu’aucune direction syndicale ou politique ne saurait se substituer à son rôle.
Suite à la mobilisation exceptionnelle du 19 mars, nous appelons résolument à la poursuite du mouvement et à sa radicalisation. En effet, ce jeudi plus de 3 millions de personnes ont défilé dans les rues, dans une mobilisation qui unit l’ensemble des secteurs qui subissent les attaques de la classe dirigeante, dont le système éducatif dans son ensemble.
Cette stratégie s’inscrit au cœur du processus de Bologne qui impose une même logique de rentabilité et de mise en concurrence des universités sur l’Europe entière. Cela se traduit concrètement par les différentes mesures contre lesquelles nous luttons actuellement.

Face au mépris affiché du gouvernement à notre égard, nous exigeons plus que jamais :

  • − l’abrogation sans condition de la loi Liberté Responsabilité des Universités (LRU)
  • − le retrait pur et simple, sans moratoire aucun, des décrets qui en découlent :
  • − de la réforme dite de la « masterisation de la formation des personnels éducatifs »
  • − du financement des universités sur des critères de performance
  • − du statut des enseignants-chercheurs
  • − du contrat doctoral unique

Nous réclamons également l’abandon des différents plans d’application de la LRU dont le Plan Campus et le Plan Réussite en Licence. Nous réaffirmons notre attachement à un système éducatif totalement public, gratuit, laïc et accessible à tou-te-s et refusons toute forme de sélection à l’université. La mission de l’université ne doit pas être la marchandisation du savoir, ni une professionnalisation à outrance, mais bien la diffusion de connaissances et la promotion de l’esprit critique.

Ces revendications s’inscrivent dans un projet de société plus global, en totale opposition avec ce que nous vivons : dégradation des condition d’étude et de vie, destruction du système d’aide sociale, avec le démantèlement des CROUS et du planning familial. Un étudiant sur deux est obligé de se salarier pour financer ses études. Cette situation est inacceptable. Aussi, nous réclamons l’augmentation en nombre et montant des bourses sur critères sociaux et leur indexation sur le coût de la vie ainsi que la construction massive de logements sociaux. Bien plus que nous, les premiers touchés par ce système sont les sans papiers que nous soutenons dans leur lutte. Nous demandons la régularisation inconditionnelle de chacun d’entre eux.
Face aux mouvements sociaux en cours, la seule réaction des dirigeants est le déploiement d’un arsenal sécuritaire particulièrement violent et la criminalisation de la contestation. Nous appelons au soutien de tout-e-s nos camarades victimes de la répression policière et judiciaire.
La réussite d’un tel mouvement ne peut passer que par la solidarité avec les autres mobilisations et avec les mouvements étudiants qui traversent aujourd’hui toute l’Europe : Grèce, Espagne, Italie, Allemagne, Angleterre. Nous appelons à la participation de tou-te-s au contre-sommet de l’OTAN à Strasbourg du 1er au 5 avril ainsi qu’au contre-sommet de Louvain les 28 et 29 avril prochains qui s’oppose au processus de Bologne ; mais également à la convergence des luttes avec l’ensemble des travailleur-e-s. Nous appelons ainsi à la reconduction de la grève dans tous ces secteurs en lutte.

La coordination nationale appelle tou-te-s les étudiant-e-s à la radicalisation du mouvement et :
– à la poursuite et l’amplification du blocage des universités
– à la réalisation d’actions en faveur de la gratuité et contre la précarité
– à faire pression sur les rectorats et sur les présidences des Universités
– à la multiplication des AG et forums interprofessionnels dans la réalisation concrète d’une véritable convergence des luttes.

Nous appelons à la participation aux journées :
– du 24 mars, manifestation nationale de l’université
– du 26 mars, mobilisation inter-professionnelle de tous les secteurs en lutte
– du 31 mars, opposition à la remontée des maquettes. du 1er avril, avec des actions dirigées vers les secteurs en lutte dans les services publics
– du 2 avril, journée nationale de manifestation de la maternelle à l’université
– Nous appelons les lycéen-ne-s et les personnels Biatoss à faire converger leur mouvement avec le nôtre, pour la concrétisation d’un front uni de la maternelle à l’université.

La prochaine CNE se tiendra les 28 et 29 mars prochains à l’université Paris I Tolbiac.

Ordre du jour de la 7ème CNU de Strasbourg

Coordination nationale des universités // Lundi 23 mars 2009 // Strasbourg
Ordre du jour
Session du matin :

  • 9h30 : Accueil des participants dans l’Aula du Patio
  • 10h30 : Ouverture de la 7ème CNU : mot de bienvenue et vote de l’ordre du jour
  • 10h35 : Présentation de l’état du mouvement (diaporama)
  • 10h45 : Compte-rendu de la CNE par les étudiants
  • 10h55 : Compte-rendu de la coordination des personnels administratifs et techniques
  • 11h : Positions des syndicats.
  • 11h30 : Désignation des porte-parole.
  • 11h50 : Communiqué du matin.
  • 13h : Fin de la session du matin

13h-14h : Pause-déjeuner
Session de l’après-midi :

  • 14h : Stratégie et mobilisation
  • 15h15 : Coordination des actions – Calendrier
  • 16h30-17h : Pause cigarette et goûter
  • Session du soir :
  • 17h : Motions et communiqué du soir
  • 19h : Fin de la coordination

Calendrier Paris 1 du 23 au 28 Mars

Le programme du Calendrier de Paris 1 pour la semaine du 23 au 28 mars 2009 est actuellement en ligne sur les sites suivants :

MOTION VOTÉE PAR LA COORDINATION NATIONALE DES DOCTORANT-E-S ET DOCTEUR-E-S NON TITULAIRES RÉUNI-E-S À PARIS VIII LE 20 MARS 2009

La coordination nationale des doctorant-e-s et docteur-e-s non titulaires a réuni, le 20 mars 2009, à Paris 8 une centaine de participant-e-s issu-e-s de 27 universités et écoles (Strasbourg 1, Strasbourg GSPE, Paris 1, Paris 4, Paris 6, Paris 7, Paris 8, Paris 9, Paris 10, Paris 11, Paris 12, Paris 13, EHESS, CNAM, INALCO, Lyon 1, Lyon 2, Lyon INSA, ENS Cachan, Orléans,
Bordeaux 3, Picardie, Grenoble 2, Université Versailles Saint Quentin, Rouen, Lille 2, Compiègne), ainsi que de
syndicats et collectifs (SNTRS-CGT, ANCMSP, CJC, PAPERA, EFIGIES, Synthèse).
La coordination nationale des doctorant-e-s et docteure-s non titulaires participe de la lutte des universités et de la recherche contre les réformes gouvernementales actuelles et affirme sa solidarité avec les autres acteurs du mouvement. Elle refuse la logique de libéralisation du service public, la mise en concurrence de tous contre tous et la généralisation de la précarité. Elle dénonce le processus de Bologne et la stratégie de Lisbonne, et se déclare solidaire des mouvements étrangers en lutte
contre ces logiques. Elle exige l’abrogation de la LRU, de la LOLF, le retrait du projet de décret relatif au statut des
enseignants-chercheurs, et le retrait du projet dit « mastérisation ». Elle refuse le pilotage de la recherche par les intérêts privés, l’industrie et l’État (AERES, ANR, etc.). La coordination nationale des doctorant-e-s et docteur-es non titulaires exige le retrait du Contrat Doctoral Unique sans négociation préalable. Elle s’oppose à la logique même du contrat doctoral, imposé sans concertation dans la droite ligne de la LRU, et dénonce les simulacres de négociations avec des interlocuteurs non représentatifs, choisis par le ministère. Le CDU ne répond en rien aux problèmes auxquels sont confrontés les doctorant-e-s. La coordination exige donc :

  • L’augmentation du nombre d’allocations de recherche après la restitution des 225 allocations supprimées ;
  • L’instauration d’une grille de salaires pour l’ensemble des doctorant-e-s, tous financements confondus, indexées sur la fonction publique ;
  • Un plan pluriannuel de financement public des thèses pour arriver à terme au financement de toutes les thèses ;
  • Le maintien de la possibilité de s’inscrire en thèse sans financement ;
  • Une durée de financement adaptée aux spécificités disciplinaires ;
  • Le caractère nominatif de l’allocation de recherche (et donc la possibilité pour le doctorant de changer de laboratoire en conservant le bénéfice de son allocation) ;
  • Le droit de réinscription en thèse sans limitation de durée ;
  • La renégociation d’une charte des thèses, au champ d’application national et à valeur contraignante ;
  • Un accès des doctorant-e-s et docteur-e-s non titulaires à des conditions matérielles décentes pour mener à bien leurs recherches : bureaux et ordinateurs, accès aux bibliothèques, accès au matériel de recherche, prise en charge des frais de déplacement et d’inscription pour l’accès aux colloques ou pour les enquêtes de terrain, etc. ;
  • Une information accrue sur les allocations et situations possibles du doctorat, à destination des étudiante-s de master.

La coordination dénonce en particulier la précarité qui caractérise la situation des post-doctorant-e-s, des doctorant-
e-s non financé-e-s ainsi que des docteur-e-s non titulaires. Elle exige la création massive de postes statutaires dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche. Elle demande une prise en compte du doctorat dans l’ancienneté professionnelle, et ce indépendamment du fait d’avoir reçu un financement ou fait un monitorat.
La coordination exige l’égalité entre les sexes dans la recherche et l’enseignement supérieur, notamment dans la répartition des tâches de travail. La coordination exige l’égalité des droits entre doctorante-s français-e-s et étranger-e-s. Elle exige la régularisation immédiate et sans conditions des doctorant-e-s étranger-e-s, assortie d’une autorisation de travail, et de voyager à l’étranger, ainsi que l’attribution de plein droit du statut scientifique aux doctorant-e-s étranger-e-s. La coordination dénonce les violences de la police et des vigiles employés par les universités survenues dans de nombreuses villes en France. Elle exige l’arrêt de la criminalisation des mouvements sociaux. Elle refuse toute forme de violence ou de pression à l’encontre des universitaires mobilisés, et demande l’arrêt des poursuites judiciaires.
La coordination appelle à la convergence des luttes sociales et à la construction d’un mouvement populaire contre la casse du service public.

La prochaine Coordination aura lieu le 30 ou 31 mars à Lyon

Les mobilisations et leurs premiers effets pour la formation et le recrutement des enseignants. (communiqué du snesup)

Les mobilisations et leurs premiers effets  pour la formation et le recrutement des enseignants

Il a fallu des semaines de motions, de manifestations, de grèves d’une rare intensité, conduites par le monde des formateurs dans les IUFM et les UFR, les laboratoires, rejoint par la communauté universitaire dans son ensemble et une large part du monde de l’éducation  pour que le gouvernement annonce qu’il est prêt à réviser le dispositif selon lequel il voulait voir évoluer la formation des enseignants et les concours, alors que nombre d’organisations syndicales du premier et du second degré, et le SNESUP inscrivaient parmi leurs revendications celle de l’amélioration de la formation des enseignants, sa reconnaissance par un master et une revalorisation salariale pour tous.
Le refus des deux ministères MEN et MESR de discuter au fond des enjeux, de la nature des évolutions et de leurs objectifs ainsi que du calendrier a aiguisé une condamnation ferme et déterminée que le SNESUP a impulsé dès juin 2008 et sans réserve.
L’annonce le 20 mars, par X. Darcos, après la nouvelle formidable journée de grève et de manifestations du 19, du maintien des concours dans leur forme actuelle pour la session 2010, constitue une réelle inflexion des choix du gouvernement. D’importants compléments, des précisions et des modifications doivent encore être apportés,  le SNESUP exige que les conditions d’inscription aux concours soient réellement les-mêmes en 2010 qu’en 2009, y compris pour les étudiants sortants de L3, que les programmes de formation et de préparation aux concours, comme leurs lieux –en particulier les IUFM – soient également maintenus, que les épreuves de tous les concours en 2010 soient  les mêmes que les années précédentes. Ces points feront l’objet de toutes les interventions du SNESUP : en particulier nous maintenons que le cadre actuellement défini n’impose pas –bien au contraire- le dépôt de maquettes de master. Le cadre pour 2009-2010 doit être celui des IUFM, des préparations et des masters existants, tous devraient bénéficier d’une procédure nationale exceptionnelle d’équivalence M1.
Une remise à plat globale  pour un dispositif  2010-2011 et au delà améliorant la formation des maîtres, qui articule les cursus universitaires, les concours (leur nature et leur temporalité dans le cursus d’études), et l’année post-concours, devrait être mise en chantier en réponse à notre exigence, avec tous les acteurs. Totalement insuffisante, la prise en compte de compléments de formation pour l’année post-concours marque cependant des inflexions par rapport au projet initial du gouvernement d’une année sans aucune formation. Prérecrutements, aides financières prises en compte pour carrière et retraite, entrée dans le métier sont à redéfinir. L’essentiel reste à construire  avec des revendications précises que notre détermination peut faire entendre, dans un contexte qui évolue grâce à nos mobilisations. Ainsi, pour la première fois, le ministre envisage des mesures de revalorisation pour l’ensemble des catégories d’enseignants. La convergence de toute la FSU a pesé, cela doit se prolonger !
Le silence de V. Pécresse sur  les aspects du dossier « masterisation » qui relèvent exclusivement du MESR comme sur tous les autres depuis plusieurs jours, alors que nous étions plus de 100 000 des universités et de la recherche dans les rues ce jeudi 19 est inadmissible.  Le SNESUP n’a cessé d’intervenir auprès de V. Pécresse et F. Fillon afin qu’ils s’engagent à préserver le potentiel de formation et de recherche des IUFM, à développer la recherche en éducation nécessaire à une réelle élévation du niveau de qualification des enseignants pour une meilleure formation des élèves. Il demande la reconnaissance de la formationprofessionnelle dans les IUFM dont c’est la mission dans les universités et qui ont les compétences indispensables et avérées.
Le SNESUP appelle à maintenir toutes les formes de mobilisations tant pour les questions « master/concours » 2010 et au-delà, que pour faire gagner l’ensemble de nos revendications solidaires : décret enseignants-chercheurs et  le contrat doctoral unique, dispositif de la formation et du recrutement des enseignants, restitution de tous les emplois supprimés et plan pluriannuel de créations d’emplois, arrêt du démantèlement des organismes de recherche.
Le SNESUP organise le boycott du CTPU le lundi 23. Les conditions de quorum n’étant plus requises pour la convocation suivante de ce Comité, et la date du 24 ayant été prévue par le ministère, le SNESUP demande qu’elle soit reportée pour à la fois donner la primauté au cadre global d’indispensables négociations et à la prise en compte des aspirations des enseignants-chercheurs qui en contestent la version actuelle. A défaut il y défendra fermement sous le contrôle des manifestations de ce jour, l’ensemble des revendications des universitaires et chercheurs et toutes les avancées réclamées en matière statutaire.

Les propositions du SNESUP sur la formation et recrutement des enseignants de premier et second degrés
1. Maintien des concours en l’état pour la session 2010.
2. Retrait du projet actuel et remise à plat globale du dispositif de formation articulant les formations disciplinaires et professionnelles avec les concours de recrutement pour les sessions 2011 (au plus tôt) et suivantes. Mise en débat de la place des concours et de leurs contenus que ce soit pour CRPE, CAPES, CAPET, CAPLP ou Agrégation.
3. Les épreuves des concours doivent porter à la fois sur le disciplinaire et le professionnel; leur place doit permettre de mener à bien un Master.
4. Conception de la formation sur 6 années (master + année post-concours) avec professionnalisation progressive (préprofessionnalisation en licence dont stages d’observation ; stages de pratique accompagnée et de première responsabilité, mémoire professionnel en master).
5. Entrée progressive dans le métier grâce à une année de formation en alternance à temps partiel après l’obtention du concours.
6. Pour une réelle amélioration de la formation disciplinaire et professionnelle et une élévation du niveau de qualification de tous les enseignants reconnue par un diplôme de master.
7. En corollaire de l’élévation du niveau de qualification, revalorisation de la grille indiciaire des enseignants.
8. Mise en place d’un réel cadrage national de la formation.
9. Maintien du principe d’un recrutement par concours nationaux (second degré) ou régionaux (1er degré) avec un nombre de postes ouverts au concours correspondant aux besoins. Publication d’un plan pluri-annuel de recrutement.
10. Dispositif de soutien financier aux étudiants et de pré-recrutements.
11. Réaffirmation des rôles et missions des IUFM (notamment, partenariat pour la conception et la mise oeuvre des formations) ; maintien et développement de leur potentiel de formation et de recherche.
12. Développement de la recherche en éducation.

MARDI 24 MARS
Manifestons  à Paris pour l’Ile de France et les académies proches // RV à 14h à Port Royal pour se diriger vers le MESR au même point de départ que les Lycées Professionnels (dans l’action notamment contre la réforme du Bac Pro en trois ans) dans les grandes villes universitaires pour les autres régions

208 universitaires écrivent à Valérie Pécresse

Mme Valérie PÉCRESSE
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
1, rue Descartes     75231 Paris Cedex 05

Paris le 21 mars 2009

Madame,

Vous avez rappelé récemment aux présidents d’université la procédure à suivre concernant le décompte des personnels grévistes. Dans le conflit qui vous oppose à la communauté universitaire, il est compréhensible, puisque l’on vous refuse ou que vous refusez de nous écouter, que vous tentiez d’utiliser une mesure dilatoire concernant nos salaires. Nous tenons cependant à attirer votre attention sur deux points dont vous mesurerez certainement l’importance et les enjeux :
1. Les enseignants-chercheurs mobilisés dans le cadre de ce qu’ils ont appelé la « grève active » sont présents, plus que jamais, sur leurs lieux de travail et dans leurs missions. Ce n’est pas parce qu’ils ont suspendu des cours qu’ils ne font plus rien en dehors de leur participation au mouvement : il y a des tâches qui s’imposent et que nous ne voulons pas repousser pour différentes raisons (information et suivi des étudiants, relations avec les vacataires extérieurs, encadrement de doctorants, notamment étrangers, obligations liées à des publications, obligations éditoriales, etc.). Beaucoup d’entre nous assurent de surcroît des cours, qu’ils appellent « alternatifs », qui s’inscrivent dans le prolongement de leurs recherches, de leurs réflexions, de leurs enseignements. Ouverts à tous les étudiants, aux autres enseignants et chercheurs, parfois à tous publics lorsqu’ils se tiennent « hors les murs », ces cours ne sauraient être tenus pour nuls et non avenus. Sauf à vous arroger un droit que vous n’avez pas : il ne vous appartient pas, en effet, de décider de la pertinence des choix pédagogiques et scientifiques des enseignants et des enseignants-chercheurs. C’est notre affaire, et celle des équipes pédagogiques auxquelles nous appartenons. Nous doutons, du reste, que vous puissiez prétendre avoir les compétences requises pour apprécier la légitimité universitaire des conférences que nous donnons dans le cadre des cours alternatifs et décréter qu’elles ne ressortissent pas aux obligations de service d’un enseignant-chercheur.
2. Le cas des journées où les universitaires en lutte participent à des journées d’action (manifestations) vous paraît sans doute différent. La chose est plus délicate qu’il n’y paraît. Soit un élément quelconque dans l’ensemble U des universitaires en lutte, que nous appellerons Mme Z. Posons que le mardi, il est prévu que Mme Z. effectue 4 heures de cours : 2 heures avec des étudiants de 1ère année de Licence et 2 heures avec des étudiants de 2e année de Master. Admettons que, pendant toute la durée de la lutte, Mme Z. a répondu par quatre fois à des appels à manifester le mardi. 4/30ème de son salaire lui seront donc retenus. Dès lors, à l’issue de la lutte, Mme Z. est dégagée de toute éventualité d’envisager le rattrapage des cours non effectués et toute autre forme de remédiation. Traitée comme gréviste par son employeur, Mme Z. ne peut à la fois être pénalisée financièrement et encore tenue aux obligations dont la pénalisation financière entérine le fait qu’elle n’y a pas satisfait. Pour les étudiants concernés, cela signifie qu’au lieu des 24 heures de cours prévues, ils n’auront eu que 16 heures de cours. Mme Z., scrupuleusement soucieuse du respect de la maquette des diplômes en question, est donc dans l’impossibilité d’organiser un examen, de produire une note, de statuer sur le semestre et, s’il s’agit d’une année diplômante, de permettre la délivrance du diplôme.
En envisageant d’appliquer de manière comptable et mécanique le décompte des jours de grève à une profession dont le temps d’enseignement est annualisé, vous méconnaissez la réalité de notre travail, vous révélez une fois encore votre incompréhension de ce qu’est réellement l’université et, surtout, vous nous empêchez définitivement de mettre en œuvre, en parallèle de notre lutte ou au terme de celle-ci, des stratégies de remédiation (rattrapage, cours en ligne, travaux de recherche personnels donnés aux étudiants, échanges par courriel, etc.). De fait, vous prenez, seule, la responsabilité de nous empêcher de procéder à des examens et de délivrer des diplômes.
La solution pourrait être que nous acceptions, bien qu’ayant été traités en grévistes de manière comptable, de rattraper les cours en sus de nos obligations statutaires. Il est vrai que nous sommes accoutumés de longtemps à faire bien davantage que ce que nos obligations prévoient : depuis des années, vous ne devriez pas l’ignorer, nous prenons en charge des tâches très lourdes, notamment administratives, sans aucune contrepartie financière, ou en échange de rétributions dérisoires, très largement inférieures au SMIC horaire. Vous comprendrez que, cette fois, la situation est toute différente. Si vous vous pensez en manager, n’attendez pas de vos employés qu’ils vous fassent cadeau et d’une partie de leur salaire, et du temps de travail correspondant. Envisageons la chose sous l’espèce d’une métaphore qui vous plaira sans doute : considérons l’université comme une entreprise qui fabrique des examens et des diplômes par l’assemblage des pièces que sont les enseignements, une entreprise dont vous seriez le manager ultime. Les ouvriers que nous sommes se refuseront à bon droit à produire les pièces manquantes pour la constitution du produit final – l’examen, le diplôme – dès lors que l’application à courte vue des retenues financières les en aura exonérés.
Le conflit qui vous oppose à la communauté universitaire est un conflit social. De nombreux acteurs de l’université (des Présidents, des Conseils d’Administration, des Conseils d’UFR, des sections du CNU, des laboratoires de recherche, des sociétés savantes, des associations de défense de l’université et de la recherche, la Coordination Nationale des Universités, etc.) vous ont pacifiquement signifié en vain, pendant plusieurs mois, leur volonté que les réformes que vous portez fassent l’objet d’une véritable réflexion, d’une véritable concertation. À dire peu, l’enjeu, dont vous dites vous-même qu’il est majeur pour l’avenir du pays, le méritait. La ligne politique que vous avez choisie a contraint notre communauté, faute d’être entendue, à exprimer sa position avec une radicalité grandissante. Plutôt que d’admettre qu’il vous faut nous entendre car vous ne pouvez avoir entièrement raison à vous seule contre notre expertise, et parce qu’un ministre ne peut intelligemment gouverner contre le corps professionnel dont il a la responsabilité, vous avez commis une faute après l’autre. Nous ne saurions être tenus pour responsables de votre incurie. Aux beaux jours, c’est à vous que les étudiants demanderont des comptes Le monde universitaire, les enseignants-chercheurs, les étudiants, les personnels administratifs et techniques n’ont  jamais été aussi déterminés.
En espérant, Madame, que vous accorderez à cette lettre toute l’attention qu’elle mérite.
Avec nos salutations républicaines
1. AMFREVILLE Marc, PR, Université Paris 12
2. AMRANI Sarah, MCF, Études italiennes, Université Paris 3-Sorbonne Nouvelle
3. ANDRÉ Valérie MCF civilisation britannique Université de Provence: Aix-Marseille 1
4. ANGLADE Sophie, IUT d’informatique, Orléans
5. ATHENOT Éric, PR, Département d’anglais, Université François-Rabelais de Tours
6. BARBANSON Luc, MCF, UFR Sciences, université d’Orléans
7. BAROT Emmanuel, MCF, Université Toulouse le Mirail
8. BAZIN Claire, PR, Anglais, PX
9. BEAUD Olivier, MCF, Directeur du département Sciences du langage, UFR Sciences, universté d’Orléans
10. BEHROUZ Nowbahari, MCF, IUT de Tours
11. BÉLAN Caroline, PRAG, Etudes Anglaises, Université François Rabelais, Tours
12. BELIAKOV Vladimir, MCF, russe, Université de Bourgogne
13. BELL Emma, Maître de Langues, Études anglophones, Université Lyon III
14. BENDIAB Nedjma, MCF, Physique, Universite Joseph Fourrier Grenoble 1
15. BENSIMON Nella, MCF, Études italiennes, Université Paris Ouest Nanterre
16. Bergounioux Gabriel, PR, Linguistique, Université d’Orléans
17. Bergounioux Maïtine, PR, Mathématiques, Université d’Orléans
18. BERTHIN, Christine, MCF, Anglais, Université Paris-Ouest-Nanterre
19. BESSE M.G., PR, Paris 4-Sorbonn
20. BESSON Françoise, Professeur, Anglais, Université de Toulouse-Le Mirail
21. BIÉMONT Jean-Claude, PR, Génie Biologique, IUT de Tours
22. BINDEL Sandra, MCF, Etudes italiennes, Université Lyon 2
23. BIRKS Cécile, MCF, Anglais, Université Paris Ouest Nanterre
24. BIRKS, Ivan, MCF, Anglais, Université Paris 3-Sorbonne Nuvelle
25. BLANCHARD  Laetitia, MCF, Espagnol,   Paris 4-Sorbonne
26. BONNEFILLE Stéphanie Maria, MCF, Anglais-Linguistique, Université François Rabelais de Tours
27. BONNET Nicolas, PR, études italiennes, Université de Bourgogne
28. BORT Françoise, MCF, Études Anglophones, Université Paris-Est.
29. BOSSI Lise, MCF, Études Italiennes, Université Paris 4-Sorbonne
30. BOURBOUSSON, Jérôme, Moniteur, UFR STAPS, Université de Nantes
31. BOURGUINAT Nicolas, MCF, Histoire contemporaine, Université de Strasbourg
32. BRAULT, Élise, MCF, Anglais, Université de Valenciennes
33. BRESSON Serge, MCF HDR Université Picardie Jules Verne
34. BRIOIS Christelle,MCF, Laboratoire de Physique et Chimiede l’Environnement et de l’Espace, Université d’Orléans
35. BRUNETIÈRE Valérie, MCF, Sciences du langage, Université Paris 5-Descartes
36. BUFFARIA Pérette-Cécile, PR, Études Italiennes, Université de Poitiers
37. BUTTELLI Olivier, MCF, Sciences physiologiques, UFR STAPS, Université d’Orléans
38. CAMUS Marianne, PR, Anglais, Université de Bourgogne
39. CAZALÉ Claude, PR, Université Paris Ouest Nanterre
40. CAZÉ, Antoine, PR, Littérature Américaine, Université Paris Diderot
41. CERVANTES Xavier, PR, Civilisation britannique, Université de Toulouse-II
42. CHABOCHE Josée, MCF, géographe, Université d’Orléans
43. CHAMERON Stéphane, MCF, Psychologie, Université Paris 13
44. CHARTIER Denis, MCF, géographie, Université d’Orléans
45. CHEVALLIER Geneviève, MCF, Anglais, Université de Nice
46. CHUECA Miguel, MCF, Espagnol, Université Paris Ouest Nanterre
47. CINGAL Delphine, MCF, Anglais, Université Panthéon-Assas-Paris 2
48. CLOUZOT Martine, MCF, Histoire médiévale, Université de Bourgogne
49. COELHO FLORENT Adriana, MCF, Département d’études des pays de langue portugaise, Université Paris 8
50. COSSU-BEAUMONT Laurence, MCF, Études américaines, Université de Picardie
51. COUDERC Gilles, MCF, Université de Caen Basse Normandie
52. COULOUMA Flore, Enseignant-chercheur, Anglais, Université Paris Ouest Nanterre
53. CUTUIL Thomas, Doctorant-moniteur, Physique, Université Joseph Fourier Grenoble 1
54. DAMPHOUSSE Pierre, Maître de mathématiques, Faculté des sciences, Tours
55. DE POLI Luigi, PR, Études italiennes, retraité, Université de Mulhouse
56. DE PRINSAC Annie-Paule, MCF anglais Université de Bourgogne
57. DELAHAYE Claire, ATER, Anglais Université de Nanterre
58. DELESSE Catherine, PR, Études Anglaises, Université Nancy 2
59. DELOURME Chantal, PR, Études anglophones, Université Paris Ouest Nanterre
60. DELPORT  Marie-France, PR, Espagnol, Paris 4-Sorbonne
61. DIOCHON Nicolas, ATER, Espagnol, Université de Bourgogne
62. DONNAREL Evelyne, MCF, Italien, Toulouse 2 Le Mirail
63. DOS SANTOS Graça, MCF, Portugais, Université Paris Ouest Nanterre
64. DUBOIS Pierre, PR, Anglais, Université François Rabelais de Tours
65. DUFOUR Eric, PR, Philosophie, Université Pierre-Mendès-France Grenoble 2
66. DUPEYRON-LAFAY Françoise, PR, littérature britannique, Université Paris 12
67. DURAND-LOSE Jérôme, PR, Informatique, Université d’Orléans
68. DUTOIT, Thomas, PR, Anglais, Lille 3
69. ECK Bernard, MCF, Histoire grecque, Université de Bourgogne
70. EIZYKMAN Boris, MCF, Esthétique, Université d’Amiens
71. ERTZSCHEID Olivier, MCF, Sciences de l’information et de la communication, Université de Nantes, IUT de La Roche-sur-Yon
72. FABRIZIO-Costa Silvia, PR, Etudes Italiennes Université de Caen-Basse Normandie
73. FISCHBACH Franck, PR, Université Toulouse le Mirail
74. FISCHER Karin, MCF, Anglais, Université d’Orléans
75. FOURTINA Hervé, PR, Etudes anglaises, Université de Bordeaux 3
76. FRAPPER Gilles, MCF, Chimie théorique, Université de Poitiers
77. FUCHS Anne, Retraitée MCF, Arts du spectacle, Nice-Sophia Antipolis
78. GABILLIET Jean-Paul, PR, Civilisation américaine, Bordeaux 3
79. GACON Stéphane, MCF, Histoire contemporaine, Université de Bourgogne
80. GADOIN Isabelle MCF Anglais Paris 3
81. GALLAND Nathalie, MCF, Espagnol, Université de Bourgogne
82. GARNOT Benoît, PR, Histoire moderne, Université de Bourgogne
83. GAUTIER Claude, PR, Philosophie, Université Paul-Valéry Montpellier 3
84. GAVOILLE Elisabeth, MCF, Latin, Université de Tours
85. GENSANE Bernard, professeur retraité, anglais, Poitiers
86. GILLARD-ESTRADA Anne-Florence MCF Anglais Université de Rouen
87. GIRARD Pierre, Doyen de la faculté d’Economie et de Gestion, Université de Picardie Jules Vernes
88. GODARD Marie-Odile, MCF, Psychologie, Université de Picardie Jules Verne
89. GRASSY, Elsa, ATER, Anglais, Université Paris 4
90. GRIMAL Claude, PR, Littérature Américaine, Université Paris Ouest Nanterre
91. GRIVAUD Gilles, PR, Histoire, Université de Rouen
92. GUÉRIN Philippe, PR, Études italiennes, Université Rennes 2
93. GUERLAIN Pierre, PR, Civilisation américaine, Paris Ouest Nanterre
94. GUILLAUME Cingal, Directeur du Département d’Anglais, Université François-Rabelais de Tours
95. GUTLEBEN Christian, PR, Département d’anglais, Université de Nice Sophia Antipolis
96. HARDY Mireille, MCF, Études anglophones, IUT Cherbourg Manche
97. HATCHUEL Sarah, PR, Littérature élisabéthaine, Université du Havre
98. HELVIG Lionel, PRAG EPS, STAPS, Nantes
99. HENRARD Pierre, PR, Physique, Clermont II
100. HILDENBRAND, Karine, MCF, Anglais, Nice Sophia Antipolis
101. HINCHLIFFE, Michael, MCF, anglais, Université de Provence
102. HUGUET Christine, MCF, Études anglophones, Université Charles-de-Gaulle Lille 3
103. JAPPY, Tony, PR émérite, linguistique anglaise, Université de Perpignan
104. JARDILLIER Claire, MCF, anglais, Université du Littoral Côte d’Opale.
105. JORBA Mélanie, PRAG, Études italiennes, Université D’albi
106. KARSKY, Marie Nadia, MCF, Anglais, Université de Paris 8
107. KELLER-PRIVAT Isabelle, MCF, Anglais, Université de Toulouse-Le Mirail
108. KILGORE-CARADEC Jennifer, MCF Anglais, Université de Caen Basse-Normandie
109. LABBÉ Evelyne, PR, Littérature Américaine, Université Paris Ouest Nanterre
110. LABICA Thierry, MCF, Études anglophones, Université Paris Ouest Nanterre
111. LACHAZETTE, Xavier, MCF, Anglais, Université du Maine
112. LALISSE-DELCOURT Nathalie, PRAG, Espagnol, Université Paris Ouest Nanterre
113. LARDY Michèle, MCF, Anglais Université Paris1
114. LAVAUD-FAGE Eliane, PR émérite, Espagnol, Université de Bourgogne
115. LAVERGNE Isabelle, MCF, Études italiennes, Université de Paris 4-Sorbonne
116. LE BRETON Nicole, MCF, directrice du épartement de géologie, UFR Sciences, Université d’Orléans
117. LEMARE Henri, MCF HDR, Études anglophones, Université Paris 3
118. LEROUX Agnès, MCF, Linguistique anglaise, Université Paris Ouest Nanterre
119. LONGUET MARX Frédérique, MCF, Sociologie, Université de Caen, chargée de séminaire EHESS
120. LOUREIRO Emmanuel, Doctorant, Portugais, Paris 4-Sorbonne
121. LOUREIRO Emmanuel, Doctorant, Université Paris 4-Sorbonne
122. LOUVEL LiIiane, PR, littérature anglaise Poitiers
123. LUCIANI Gérard, PR émérite, Études italiennes, Université Stendhal-Grenoble 3
124. LUTON Françoise, MCF, Anglais, Paris 1
125. MAISONNAT Claude, Prof. Émérite, Littérature anglaise, Lumière-Lyon 2
126. MARREC Brigitte, MCF, Anglais, Paris 10-Nanterre
127. MARTIN Céline, MCF, Histoire, Université Bordeaux 3
128. MARTIN Taffy, PR, Études américaines, Université de Poitiers
129. MAZODIER Catherine, MCF, linguistique anglaise, Études anglophones, université Paris 7 Denis Diderot.
130. MELLET Laurent, MCF, Anglais, Université de Bourgogne
131. MENARD Béatrice, MCGF, Espagnol, Paris Ouest Nanterre La Défense
132. MERCIER Jean-Luc, MCF, Génie Biologique, IUT Tours
133. MERCIER Jean-Luc, MCF, IUT Tours
134. MERRIEN Nathalie, MCF, Anglais, université d’Angers
135. MICHLIN Monica, MCF, Études américaines, Université de Paris-Sorbonne
136. MIELLE DE PRINSAC Annie-Paule, MCF, Littératures Anglophones, Université de Bourgogne
137. MILESCHI Christophe, PR, Études Italiennes, Université Paris Ouest Nanterre
138. MONTAUBIN Pascal, MCF, Histoire médiévale, Université d’Amiens
139. MORÈRE Julie, PRAG, Études anglophones, Université de Nantes
140. MORIN François, PRAG, agrégé de mathématiques, Université d’Orléans
141. MOTELICA Mikael, PR, Polytech’ Orléans, Université d’Orléans
142. MOTTRET Olivier, PR, Génie Biologique IUT de Tours
143. MOUCHIROUD Christophe, MCF, Psychologie Différentielle, Université Paris 5-Descartes
144. MOUNIC Anne, MCF, Études anglophones, Université Paris 3
145. MURAT Jean-Christophe, MCF, Anglais, Université de Provence Aix-Marseille 1
146. MUZART Idelette, PR, Études Portugaises, Université Paris Ouest Nanterre
147. NICAISE Alain, PR retraité, Linguistique anglaise, Université Paris 12-Val de Marne
148. NOTA Michelle, MCF, Études italiennes, Université de Bourgogne
149. NOWBAHARI Behrouz, MCF, Génie Biologique, IUT de Tours
150. O’BRIEN CASTRO Molly, Lectrice, Anglais, Université Paris 5
151. ORTOLI Philippe, MCF, Arts du spectacle, université de Corse
152. PALMA, Hélène, MCF, Études anglophones, Université de Provence
153. PAYCHA Danièle, PR, Anglais, Université Paris Ouest Nanterre
154. PELLERIN Simone, PR, Littérature américaine, Université Paul-Valéry Montpellier 3
155. PERRIN Denis, MCF, Philosophie, Université Pierre-Mendès-France Grenoble 2
156. PETERS-CUSTOT Annick, MCF, histoire médiévale, Université de Saint-Etienne
157. PHAMKIM-ASSANTE Linh, MCF, Études anglophones, Université Paris Ouest Nanterre
158. PION Patrick, MCF, Anthropologie, Université Paris Ouest Nanterre
159. PIRON Sylvain, MCF, EHESS
160. PREVOST Geneviève, PR, Écologie, Université de Picardie-Jules verne
161. RAGUET Christine, PR, Anglais, Université Paris 3-Sorbonne Nouvelle
162. RAMBEAU Eric, PRAG, Anglais, Université François Rabelais de Tours
163. RAULINE Véronique, MCF, Études anglophones, Université Paris Ouest Nanterre
164. RAULINE, Jean-Yves, MCF, Musicologie, Université de Rouen.
165. RIBEMONT Bernard, PR, Littérature médiévale, Université d’Orléans
166. RICCIOLI Michael, MCF, Anglais, Paris-Dauphine
167. RICHTER Alexandra, MCF, Allemand, Université de Rouen
168. RINZLER Simone, MCF, Études anglophones, Université Paris Ouest Nanterre
169. ROBERTO Cyril, MCF, Mathématiques, Université de Marne-la-Vallée.
170. ROCHE David, MCF, Anglais, Université de Bourgogne
171. ROSSELIN Celine, MCF, anthropologue, UFR STAPS, Université d’Orléans
172. ROUHETTE Anne, MCF, Anglais, Clermont-Ferrand II.
173. ROUSSEAU Benoit, CR2, UPR 3079, Physicien, CNRS Orléans
174. ROUX Magali, ATER, Anglais, Toulouse II
175. SAINT-JAMES Emmanuel, MCF, Docteur d’Etat en informatique, Université Pierre et Marie Curie
176. SALVADORI Françoise, MCF, SVT, Université de Bourgogne
177. SANCERY Arlette, MCF honoraire, Études anglophones, Université Paris 4-Sorbonne
178. SARRÉ Cédric, MCF, Directeur du Département des Langues, UFR Sciences, Université d’Orléans
179. SAUVAGNARGUES Anne, MCF, Philosophie de l’art, ENS LSH (Lyon)
180. SAVI Caroline, MCF, Études Italiennes, Université Paris Ouest Nanterre
181. SCHMITT Isabelle, MCF, anglais, Université de Bourgogne
182. SCHOTTMAN, Wendy, MCF, anglais, Université Blaise Pascal
183. SERPOLLET Noëlle, MCF Anglais, UFR LLSH, Université d’Orléans
184. SERVAIS Stéphane, MCF, Génie Biologique, IUT de Tours
185. SÉVERAC Alain, PR émérite, Anglais, Université Lyon 3
186. SIPPEL Alexandra, ATER, Anglais, Paris IV
187. SZABO Daniel, Professeur agrégé et docteur en littérature britannique, affecté au lycée d’Evry
188. TAILLEFER Gail, PR, Anglais, Université Toulouse 1 Sciences Sociales
189. TERREL Denise, PR, Département d’Anglais, Université de Nice Sophia Antipolis
190. THÉRY Julien, MCF, Histoire, Université Paul-Valéry Montpellier 3
191. THOLONIAT Yann, MCF, Littérature britannique, Université de Strasbourg
192. THOMAS Bouchet, MCF, Histoire contemporaine, Université de Bourgogne
193. TISON Hélène, MCF, Études anglophones, Université de Tours
194. TOURNES Ludovic, MCF, histoire, université de Rouen
195. TRAMUTA Marie-José, MCF, Études italiennes, Université de Caen Basse Normandie
196. TRANIER Jacques, MCF, Anglais, Université de Caen Basse-Normandie
197. TREVISE Anne, PR, Anglais, Paris Ouest Nanterre
198. TROUSSELARD Sylvain, MCF, Études Italiennes, Université Jean-Monnet Saint-Étienne
199. TUROWSKI Andrzej, PR, Histoire de l’Art contemporain, Université de Bourgogne
200. VANOEFLEN Laurence, MCF, Études Françaises, Université Paris Ouest Nanterre
201. VEGA-RITTER Max, PR émérite, Anglais, université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand
202. VIDALENC Jean-Louis, PR, Études Anglophones, Bordeaux III
203. VIENNE-GUERRIN Nathalie, PR, Études Shakespeariennes, Université Montpellier 3
204. VIGNA Xavier, MCF, Histoire contemporaine, Université de Bourgogne
205. VIGNAUX Michèle, Professeur, anglais, Université Lyon 2
206. VILLEGAS Jean-Claude, PR, Espagnol, Université de Bourgogne
207. VINCENT-ARNAUD Nathalie, MCF HDR, Anglais, Université Toulouse 2-Le Mirail
208. WALKER Jim, MCF, Anglais, Université Lyon 2

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l’université sans jamais avoir osé le demander

MERCREDI 25 MARS 2009 – INSTITUT DE PSYCHOLOGIE PARIS 5 Descartes
71 Av Edouard Vaillant – Boulogne – à 3 minutes du M° ligne 9, Marcel Sembat

09h30 – 11h30 AMPHI FRAISSE
« Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l’université sans jamais avoir osé le demander (Pres, LRU, etc.) »
Avec la participation annoncée de :
–         IUT Paris 5 (Sophie Pène)
–         Département de Sciences Politiques de Paris 8 (Violaine Roussel)
–         SAUVONS L’UNIVERSITE (Jean-Louis Fournel, président de SLU)
–         SAUVONS LA RECHERCHE (Isabelle This Saint-Jean, présidente de SLR)
Discutants : Enseignants-chercheurs mobilisés de l’Institut de Psychologie (7ème semaine de grève des enseignements en Psycho).

« chaque année, 100 000 étudiants s’engagent dans des formations professionnelles sans réussir le concours. »

(texte rédigé par un collègue enseignant-chercheur à destination des étudiants)
=======================================================
Xavier Darcos vient de faire une déclaration à l’Assemblée nationale, qui a été très peu commentée. Un passage, à première vue assez énigmatique, mérite cependant une grande attention. Le voici :

« Par ailleurs, nous voulons rompre avec le système qui a prévalu jusqu’à ce jour, qui pousse un grand nombre d’étudiants à s’inscrire dans ces filières de formation, certains avec très peu de chances d’aboutir, au point que, chaque année, 100 000 d’entre eux s’engagent dans des formations professionnelles sans réussir le concours. »

Pour ne pas changer, il y a d’abord une inexactitude : les 100 000 en question ne s’engagent pas dans une formation professionnelle, ils s’inscrivent dans une année de préparation au concours. Qu’ils ne réussissent pas fait partie de la logique des concours. Dura lex sed lex : la loi est dure mais c’est la loi, comme disaient les anciens Romains. Le taux de réussite aux concours administratifs est, en règle générale, encore plus bas que celui des concours de l’Education nationale. Le gouvernement pense-t-il changer les règles du jeu pour l’ensemble des concours de la fonction publique ?

Darcos affirme donc que le nouveau dispositif – celui de la « mastérisation » –  va « rompre avec l’ancien système ». Comment compte-t-il s’y prendre pour supprimer le problème d’un nombre important d’échecs aux concours ? Ce qu’il veut, c’est forcément diminuer le nombre de candidats. C’est la seul façon d’augmenter les taux de réussite et de rentabiliser ainsi l’argent investi dans la préparation et l’organisation des concours. Moins il y a de candidats et moins cher ça coûte. La logique est donc très claire : le nombre de stages prévus par le Ministère, notoirement insuffisant pour tous les préparationnaires actuels, nécessitera une sélection à l’entrée du « master d’enseignement », à la charge des universités. Cela permettra de faire baisser le nombre de candidats aux concours. Si on admet qu’il y a actuellement 150 000 candidats et qu’il y aura 50 000 stages proposés, on est bien dans l’estimation du ministre : 100 000 candidats de trop. On demandera donc aux Universités d’interdire l’entrée en « master d’enseignement » à deux candidats sur trois. Certes tous les étudiants ne veulent pas passer les concours. Eliminons-les de notre calcul. Il en reste approximativement un sur deux au lieu de deux sur trois.  Regardez maintenant votre voisin ou votre voisine dans l’amphi : c’est lui ou vous, statistiquement l’un des deux restera sur le carreau, il n’aura pas le droit de s’inscrire en « master d’enseignement ».

Un tel système est profondément injuste. Les concours, je l’ai dit, sont très sélectifs. Mais cette sélection essaie d’être le plus juste possible.  La sélection à l’entrée en master, elle, ne va pas reposer sur des critères objectifs. Car on sait bien que la très grande majorité des licenciés ont leur diplôme avec 10 de moyenne. Comment pourrait-on les départager ?  Le concours permet un classement parce que tous les candidats sont sur un pied d’égalité : ils ont travaillé avec acharnement pendant un an et à la fin on les juge sur leurs performances le jour du concours. S’ils ont échoué, ils peuvent recommencer. Certains, qui avaient au départ un niveau très faible par rapport aux exigences des concours, peuvent en y consacrant des efforts et du temps combler leurs lacunes et finissent par réussir. Cela ne sera plus possible. Car dans le nouveau système, on va demander aux enseignants de préjuger de ce que les candidats pourraient faire. Il s’agira d’une sélection à partir d’hypothèses et non pas de résultats. Il faudra en plus faire très vite. La correction des épreuves écrites du concours et les oraux prennent beaucoup de temps. Dans la nouvelle formule de sélection à l’entrée en master, il faudra décider en quelques secondes : on lira les noms des licenciés, on regardera leur moyenne (qui sera généralement de 10 sur 20), on demandera aux professeurs qui les connaissent de dire quelques mots en faveur ou contre leur candidature et on mettre leur fiche dans l’un des deux tas : accepté ou refusé. Un tel système doit être vigoureusement combattu à la fois par les étudiants et par les professeurs. Car il instaure le règne de l’arbitraire à l’Université.

Actu mobilisation : Perpignan

Comité de mobilisation de l’Université de Perpignan en grève
Etat de la mobilisation à l’Université de Perpignan

  • AG du 16.12.2008 vote rétention des notes et blocage des jurys (mouvement effectif depuis), motion contre le décret modifiant le statut de 1984, la mastérisation et la précarisation
  • AG du 19.01.2009 (amphi 4 plein à craquer) vote rétentions et semaine suspension des cours (suivie à 35%), visites aux collègues non grévistes et tractage des services
  • création d’un comité de coordination étudiants qui nous soutient tout au long du mouvement
  • Congrès et CA du 20.01.2009 Motion contre le décret (mais rien sur la mastérisation)
  • 29.01.2009 : manifestation de 25 000 personnes à Perpignan : du jamais vu ! 250 personnels de l’Université environ en queue du cortège avec les étudiants mobilisés
  • AG du 02.02.2009 rédaction et vote d’une pétition globale contre les décrets et les réformes, dite « Université en danger », et formation d’une délégation qui a été reçue au Cevu
  • 03.02.2009 même délégation reçue au CS et remise de la pétition avec succès
  • 05.02.2009 : journée banalisée avec AG de 300 personnes puis manif de 250 personnes vers l’Inspection académique avec dépôt de motion
  • CA du 06.02.2009 même délégation reçue au CA, remise de la pétition « Université en danger » (526 signatures) au Président, vote d’un soutien au mouvement par une motion du CA, participation significative des Biatoss au mouvement, avec les EC et les étudiants
  • 09.02.2009 Grève avec accueil filtrant des personnels et étudiants à l’entrée du campus, visite systématique des salles de cours et de TP, labos et services, distribution de la pétition 10.02.2009 journée banalisée avec AG et manif en ville (pique-nique au pied du Castillet et collecte de pièces jaunes pour l’université), suivie l’après-midi par une audience à la Mairie, avec dépôt d’une motion (à l’adresse du Sénateur-Maire)
  • 11.02.2009 audience à la Préfecture et délégation reçue par le Président du Conseil Général
  • 12.02.2009 journée Université portes ouvertes destinée aux citoyens (découvertes d’activités universitaires, labos, conférences et animations, avec sensibilisation au manque de moyens) divers cours ouverts sur le campus et en ville (droit constitutionnel, biologie, sociologie)
  • 16 au 20.02.2009 Occupation diurne de l’amphi par le comité de mobilisation étudiants, avec cycle de conférences et de projections (pendant la semaine de vacances)
  • 19.02.2009 (vacances scolaires) délégation de 12 personnes à la gare, tractage et discussion avec les voyageurs, bon accueil dans l’ensemble (l’opération sera renouvelée)
  • 23.02.2009 barrage filtrant, débrayage des salles de cours, réunion et AG à 11 h pour préciser les modalités de la suite du mouvement de protestation (alignement sur la 4e coordination), à 15 h une délégation a été reçue en séance plénière du Conseil général des P.-O. : ce dernier a adopté notre motion du 05.02.2009 par 25 voix pour et 5 abstentions (conseillers UMP)
  • 26.02.2009 AG à 10 h et à 11 h manifestation « université morte » avec cortège funèbre en ville et mise en scène du deuil de la connaissance et de la science
  • 02.03.2009 AG extraordinaire des personnels du SCD (Bibliothèque) également frappés par un décret scélérat (émis le dimanche 19 février 2009) qui les met sous tutelle du Président
  • 05.03.2009 AG et manifestation en ville avec les agents du secteur hospitalier (tous en blanc), cortège jusqu’à la gare, avec freezings et saynètes tragicomiques sur les boulevards et places
  • 09.03.2009 AG des personnels Biatoss à 11 h amphi 3, AG du comité l’après-midi, au cours d’un débrayage de cours par les étudiants, un incident avec un enseignant, et dans la nuit des serrures ont été fracturées. Le président fait appel à la milice privée de surveillance (décision unilatérale, comme l’année précédente). Tous les soirs de la semaine, conférences-débats et projections de films organisées dans l’amphi Y par le comité des étudiants mobilisés
  • 10.03.2009 soutien aux IUT et tractage dans les écoles, collèges et lycées du département
  • 11.03.2009 5 cours hors les murs de 9 h à 12 h Place Arago, grande réunion débat en amphi 3 à 14 h : « de la maternelle à l’université » (préparation du 19 mars et création d’un comité de coordination avec les 1er et 2nd degrés pour renforcer le mouvement)
  • 12.03.2009 Coordination des laboratoires reportée au vendredi 20 mars
  • 16.03.2009 Organisation d’un vote des enseignants par la Présidence, mais sans le soutien du comité de mobilisation (qui préconisait de respecter le délai au-delà du 19 mars)
  • 17.03.2009 Consultation des personnels et étudiants de l’UPVD par le Président (jusqu’au 19 mars), sans le soutien du comité de mobilisation et sous boycott des étudiants mobilisés : E-C: Votants : 262, grève des cours jusqu’au 19 mars : 116 (45,3%), grève perlée : 65 (25,4%), reprise des cours : 75 (29,3%), nul : 6  // Etudiants: votants: 985, grève des cours jusqu’au 19 mars : 382 (39,6%), grève perlée: 231 (24%), reprise des cours : 351 (36, 4%), nul : 21 // BiATOS: votants 216, grève des cours jusqu’au 19 mars : 81 (40,7%), grève perlée : 50 (25,1%), reprise des cours : 68 (34,2%), nul : 17.
  • 17 et 18.03.2009 AG et coordination avec les 1er et 2nd degrés pour renforcer le mouvement
  • 19.03.2009 forte participation à la journée nationale interprofessionnelle de grève (environ 350 universitaires / 30000 manifestants à Perpignan), AG extraordinaire interprofessionnelle privé-public (300 personnes amphi 3) avec votes décisionnels pour toute la semaine, autour du principe de la grève générale reconductible « de la Maternelle à l’Université »
  • 20.03.2009 AG le matin et votes décisionnels pour les actions de la semaine
  • 23.03.2009 Blocage de l’UPVD pour empêcher l’audit du Ministère (compétences élargies)
  • 24.03.2009 AG le matin et grande manifestation cycliste l’après-midi en ville (participation à la grève à l’appel de la coordination nationale des universités).
  • 25 et 26.032009 Visite des Rased et collègues du 1er et 2nd degrés pour la grève générale
  • 27.03.2009 Manif commune avec le 1er degré à l’Inspection académique des P.-O.
  • 28.03.2009 Chaîne humaine de « malades » entre l’Hôpital (nord) et l’Université (Sud), sur 5 km environ (2500 à 3000 personnes requises + services d’ordre)
  • 30.03.2009 AG de bilan…  Non à la LRU ! Abrogation et ouverture d’Etats généraux !

Actu mobilisation : Paris 7

A Paris 7, les UFR de sciences humaines sont toutes en grève, grève assez suivie selon les composantes. Les sciences « dures » sont dans une situation plus équivoque : seulement des minorités d’enseignants sont totalement en grève (AG assez significatives dans certains UFR avec vote de la grève, mais beaucoup de cours tenus malgré tout – dans d’autres UFR grève relativement suivie uniquement les jours de manif).
Par contre, lors de journées de mobilisation, la participation est assez massive (sans doute un de nos plus gros cortèges à la manif du 19/3, équivalent à celui du 10 février). Nous avons organisé une nuit de l’université mardi 17/3 au soir (environ 1000 participants, une réussite), et fait plusieurs distributions de tracts (avec cours hors les murs ou animations grand public) aux gares pour appeler à la manif du 19/3. Notre fac n’est pas bloquée (elle a juste été « administrativement » fermée jeudi 19/3 par crainte d’un blocage – 1 journée de blocage avait eu lieu pour la manif du 11 mars).
Nous faisons régulièrement des interventions qui se transforment parfois en débats dans les cours qui continuent à se tenir. A
plusieurs occasions, cela a entraîné un vote à une écrasante majorité des étudiants présents pour l’annulation des cours pour aller manifester. Nous allons le refaire la semaine prochaine. De nombreuses discussions ont eu lieu dans les amphis à propos du projet de loi sur l’emprunt étudiant garanti par l’Etat et la future explosion des frais d’inscription qu’il anticipe.
Enfin, en fin de semaine, nous avons eu une AG d’enseignants et personnels BIATOSS de tout le campus avec une représentation relativement conséquente de tous les UFR (10 à 20 personnes par UFR) ce qui n’était pas arrivé depuis un petit moment. Beaucoup d’enseignants sont préoccupés par la fin de semestre et la validation. L’avis général est qu’on fera passer des examens mais que cela ne doit pas empêcher la mobilisation, et la grève a été revotée à une très large majorité pour la semaine prochaine. Il semble que la manifestation du 19/3 et le petit recul de Darcos remobilisent des collègues qui se démoralisaient un petit peu.

Lettre aux collègues du CTPU

(lettre transmise par un collègue et adressée aux élus du CTPU.)

Cher(e)s collègues élu(e)s au CTPU,

Le présent message concerne la réunion du CTPU prévue Mardi prochain, à l’ordre du jour duquel figure le désormais célèbre décret concernant les statuts des enseignants-chercheurs.
Vous n’ignorez pas que ce décret est massivement rejeté par la communauté universitaire. Ses multiples « ré-écritures », présentéees comme autant d’avancées remarquables par notre ministre, n’en ont jamais modifié l’essence, et nul ne peut sérieusement affirmer que le principe de l’évaluation-punition n’en est pas plus que jamais l’ingrédient essentiel. La clause précisant que la « modulation des services » ne pourra avoir lieu sans l’accord de l’intéressé ne pèsera pas bien lourd devant
les « nécessités » de la « politique générale d’établissement » et les multiples pressions qui ne manqueront pas de s’exercer.
Depuis plusieurs semaines, un mouvement de contestation sans précédent anime l’ensemble du monde universitaire. L’une des principale revendications de ce mouvement a toujours été et sera toujours le retrait de ce projet de décret. Il me parait inconcevable qu’élu(e)s par vos collègues, vous puissiez ne pas vous faire l’écho d’une demande si forte et si constante.
Je vous demande donc solennellement de voter contre le « Décret modifiant le décret n° 84-431 du 6 juin 1984 fixant les dispositions statutaires communes applicables aux enseignants-chercheurs et portant statut particulier du corps des professeurs des universités et du corps des maîtres de conférences. »