Montpellier II : bâtiment administratif bloqué

Pour faire suite au vote lors de leur AG, les collègues de Montpellier II bloquent le bâtiment administratif de leur campus depuis ce matin. Le vote concernait un blocage pour la semaine entière. Ce matin, le blocage a commencé dans une ambiance tendue avec la direction et les vigiles (société privée) qui se sont énervés. La présidente menace d’appeler la police mais cela semble être plus une menace qu’une réelle volonté. Toujours est-il qu’ils sont environ 50 à bloquer et éspèrent bien pouvoir tenir le blocage encore demain et peut-être mercredi.

Tonnerre de Brest ! Cinq présidents d’université appellent à la poursuite du mouvement !

Tonnerre de Brest !

La Conférence des Présidents d’Université (CPU) tient depuis le mercredi 25 mars son colloque annuel, à Brest. Pendant ce temps, nos ministres de tutelle maintiennent le cap des réformes que la communauté universitaire, après huit semaines de mobilisation, continue massivement à rejeter. Pendant que les présidents réunis à Brest appellent clairement les universitaires à rentrer dans le rang au prétexte que leurs principales revendications auraient été satisfaites, nos universités voient dans les faits le mouvement en cours se poursuivre, voire s’amplifier, avec une détermination et une inventivité étonnantes. Nous, présidents d’université responsables, avions hésité à participer à ce colloque brestois de la CPU que nous jugions pour le moins inopportun… et qui ressemble ces jours-ci  à une fuite à Versailles !

Le dernier communiqué de la CPU, ainsi que les conditions dans lesquelles se tient son colloque, justifient amplement nos préventions. En capitaines de navires qui traversent une tempête comme l’université n’en a pas connue depuis 1968, nous considérons que notre devoir est de rester sur le pont, solidaires de nos collègues enseignants-chercheurs et personnels administratifs, solidaires de nos étudiants.

Cet « Appel de Brest » lancé mercredi par la CPU invitant unanimement à la reprise des cours et de l’organisation des examens, sonne comme une réponse à «l’Appel de la Sorbonne» que nous avions lancé le 9 février, par lequel nous appelions les ministres de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche à «retirer tous les projets de réformes controversés» et à organiser une véritable concertation pour construire sur de meilleures bases l’avenir de nos institutions universitaires. Ce communiqué n’a donc été voté qu’à l’unanimité des présidents présents à Brest et n’exprime donc nullement une position unanime de l’ensemble des présidents d’université.

Notre sens de la responsabilité nous conduit également à regarder les circonstances avec les yeux de l’honnêteté, à dénoncer le fait que nos ministres n’ont toujours pas pris la mesure de la situation, à regretter l’étrange surdité de certains collègues qui depuis le phare de Brest croient observer que le «champ de la concertation» a réellement été ouvert et qu’il convient donc que les universités reprennent leur activité normale… Fermez le ban !

Pour ce qui nous concerne, nous constatons que la réforme dite de la «mastérisation» reste confuse dans l’organisation qu’elle propose pour les concours de recrutement et que ce projet est maintenu dans des termes et des principes que nous continuons à rejeter comme nocifs tant à la qualité qu’à la cohérence de la formation des enseignants des premier et second degrés. Les dernières propositions du ministère génèrent une confusion pointée par tous les acteurs de la formation des enseignants en prétendant échanger un recul dans la mise en place des nouveaux concours contre une mise en place immédiate des nouvelles formations. C’est là une manœuvre pour faire entériner à l’avance tout le processus combattu par la majorité de la communauté universitaire. La seule solution simple et claire est de proroger le dispositif actuel dans sa totalité, pour un an (y compris l’année de formation en alternance). Nous constatons aussi que l’augmentation des moyens promise par les pouvoirs publics ne s’est jusqu’à présent traduite que par le travestissement des dotations budgétaires de l’Etat (qui font en réalité apparaître une baisse sensible de nos moyens) et que les suppressions de postes pour l’année 2009 sont toujours maintenues.

Nous constatons encore que la réforme du statut des enseignants-chercheurs, loin de satisfaire les attentes des personnels concernés, continue d’aggraver les contradictions de la loi LRU. Inscrite dans la dernière version du projet de décret, la possibilité pour les enseignants-chercheurs de choisir librement l’établissement dans lequel ils souhaitent effectuer leurs activités de recherche empêchera les acteurs de l’université de conduire efficacement la politique scientifique de leurs établissements, telle que la loi LRU pourtant les invite à la construire de manière autonome. Et c’est encore la concurrence entre universités qui sera ainsi exacerbée. Cette nouvelle version d’un décret que la ministre ne finit pas de réécrire, est proprement irréaliste en ce qu’il hypothèquerait tout recrutement sur les bases d’un profil de recherche correspondant à la politique scientifique de l’établissement.

Notre sens des responsabilités nous appelle, enfin, à garantir la qualité des diplômes de l’année 2009. Nos universités ont acquis depuis longtemps une expérience en matière d’aménagement des modalités de validation des cursus en période de grève, et nous n’avons pas besoin d’injonctions pour prendre les mesures qui conviennent à la situation. La fébrilité manifeste de certains, qui les conduit, face aux revendications des étudiants, à préférer à l’échange d’arguments, celui de gestes violents, dans des altercations confuses, ne les qualifie pas pour donner des leçons de responsabilité. Il est plus que temps de négocier sérieusement en acceptant de traiter globalement une crise qui est globale, ce qui suppose d’abord de retirer, comme nous le demandons depuis plusieurs semaines, les projets de réforme controversés. Cette crise aurait pu être évitée et réglée en quinze jours au mois de janvier : poursuivons tous la mobilisation pour que cette crise ne pourrisse pas davantage l’année universitaire.

  • Pascal BINCZAK, Président de l’université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis
  • Bernadette MADEUF, Présidente de l’université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense
  • Georges MOLINIE, Président de l’université Paris IV La Sorbonne
  • Philippe ROLLET, Président de l’université Lille I
  • Anne FRAISSE, Présidente de l’université Montpellier 3 Paul Valéry

(Source : le blog de Sylvestre Huet. D’autres présidents d’universités devraient incessamment rejoindre les signataires de cet appel. Ce billet sera mis à jour au fur et à mesure)


Radicalisation à Toulouse et Montpellier

A lire sur EducPros.

Extrait : « Montpellier 3, Toulouse 2 et 3, l’IEP de Toulouse, Perpignan, Caen, Rennes 2, Le Havre… Les blocages d’universités se sont multipliés ces derniers jours. Selon la coordination nationale des universités, la moitié des universités seraient en grève et/ou bloquées, une trentaine selon le ministère. Avec parfois de sérieux dérapages, comme à Toulouse 2 Le Mirail où des casseurs s’en sont pris à la présidence. La coordination nationale a appelé le 16 mars à la « multiplication des actions » contre le décret sur le statut des enseignants-chercheurs et les réformes en cours. « 

Mobilisation Montpellier 10 et 11 Mars

TOUS ENSEMBLE POUR GAGNER !
Mobilisons nous pour un service public d’éducation et de recherche juste et
solidaire !
10 et 11 mars de la maternelle à l’université !
*****
Mardi 10 Mars

12h : Assemblée Générale des Personnels de l¹UM3 (parvis des amphis A, B,
C,)
14h : Action Freezing à l’initiative du comité de mobilisation de l¹UM2 –
RDV sur la Comédie (Fontaine des Trois Grâces).
17h30 : Début de la nuit de l¹Université à l¹UM2 (Conférence à 18h, 19h30
repas tiré du sac, 20h spectacle d¹improvisé autour des réformes en cours,
21h30 discussion sur les convergences de luttes dans l¹enseignement et la
recherche, 23h rassemblement au Donuts et départ de la manif nocturne vers
le Rectorat).
Mercredi 11 Mars
Journée Nationale d¹Action « de la Maternelle à l’Université »
10h : Résistance universitaire (UM3) sur la Comédie (Ateliers par disciplines).
12h : Repas tiré du sac sur la Comédie.
15H RDV devant l’IUFM pour un départ tous ensemble à la  manifestation unitaire « de la maternelle à l¹université ».
Pour le retrait des réformes en cours ! Pour une vraie concertation !

Actu Montpellier 3

Je vous informe que l’AG des étudiants de l’Université Montpellier III a voté le blocage de l’université. Ce blocage a pris effet 10 minutes après la fin de l’AG (vers 15 heures), toutes les salles de cours sont bloquées, les autres ont été fermées par ordre de la présidence. Une nouvelle AG aura lieu jeudi matin, qui devra décider de reconduire ou non le blocage.

AG fac de droit Montpellier.

MOTION VOTEE LE 23 FEVRIER 2009 PAR L’ASSEMBLEE GENERALE DES ENSEIGNANTS-CHERCHEURS DE LA FACULTE DE DROIT DE MONTPELLIER (UNIVERSITE MONTPELLIER I)

AVEC SIX ABSTENTIONS

L’Assemblée générale des enseignants-chercheurs de la Faculté de Droit de Montpellier réunie ce jour, 23 février 2009 :

1 – demande l’annonce solennelle et sans ambiguïté du retrait pur et simple du projet de décret relatif au statut des enseignants-chercheurs ;

2 – demande que, sur la base de l’article 51 de la Loi LRU, des aménagements garantissant l’indépendance des enseignants-chercheurs soient apportés ;

3 – soutient le mouvement de mobilisation actuel ;

4 – considère :

– que la procédure de médiation décidée par le Ministre n’est adaptée, ni par son rythme, ni par son contenu, à la situation présente ;

– qu’il est urgent et nécessaire, une fois le projet de décret retiré, que soit pris, après concertation et négociation avec l’ensemble de la communauté universitaire, une série de dispositions relatives au statut des enseignants-chercheurs et au Conseil national des Universités, dans le respect du principe constitutionnel d’indépendance des universitaires ;

– délègue le Doyen de la Faculté de Droit de Montpellier, ou son représentant auprès du Collectif pour la Défense de l’Université afin d’associer la Faculté au mouvement national de protestation universitaire.

Actu et programme : Montpellier.

Les vacances sont terminées et nous ont donné de idées pour la suite du mouvement. Je vous transmets le compte-rendu de l’AG de l’UFR 1 (Lettres et Arts) qui s’est tenue lundi 23 février à 14h, et toutes les actions qui ont été décidées :

– La grève a été reconduite, et un prochain vote personnel, étudiants et enseignants devrait se tenir Jeudi 26 Février à 12h15, après une AG des personnels, à 10 h 15.
– Mardi 24, à 10h, Amphi A a lieu une AG étudiante
– Mardi 24 février, 13h, place de la Comédie, à côté de la fontaine des Trois Grâces (pour ceux qui connaissent Montpellier): lecture des Fatrasies, textes médiévaux sur l’absurde. Comme la manifestation coïncide avec le Mardi Gras, déguisement et maquillage sont les bienvenus. La semaine prochaine seront lu des Sotties, sur le même principe. Distribution de tracts.
-Mercredi 25 février à 14 heures: Cours de Littérature française sur les marches de l’Opéra, consacré aux valeurs des Lumières. Le cours sera suivi d’une vente aux enchères des professeurs. Distribution de tracts.
– Jeudi 26 février, 14 heures: manifestation, parcours à confirmer.
– La prochaine AG de l’UFR 1 se tiendra Vendredi 27 à 10h devant le parvis des amphis D, E et F

Pour les jours à venir:
– Un cour de cinéma est organisé au musée Fabre, qui prêtera les lieux, Mardi 10 Mars, l’après-midi. Lieu de rendez-vous à confirmer.
– Un cour de Littérature est organisé par des professeurs de littérature française et des professeurs d’Espagnol sur la place de la Comédie, Jeudi 11 Mars. Thème: le Cid : De l’original espagnol au deux suites de 1537.
– Suite au succès de la lecture intégrale de la princesse de Clèves, ont été proposés des lectures de scénarios de ce texte désormais symbolique puisqu’il ne existe deux adaptations : La belle personne et La princesse de Clèves. Dates à venir.
– De même ces films seront sans doute projetés, mais nous n’avons pas de date étant donné les arrangements nécessaires de droits d’auteur.
– Suite à nos actions diverses, nous avons le soutien de la Mairie de Montpellier, qui accepte normalement de nous prêter la salle Rabelais pour des projections de courts métrages. Ils auront également lieu au Diagonal capitole. Les dates sont à venir.
– Les étudiants de philo sont en train de mettre en place des cafés philos et des Burger Quizz autour de la réforme, au café Joseph et au Dôme. dates à venir.
– Des tracts vont être distribués durant les manifs et les actions, dans les écoles maternelles et le secondaires afin de sensibiliser les parents.
– Très prochainement, vous verrez sans doute dans Montpellier ce qu’un habile jeune homme nous a proposé : remplacer les affiches publicitaires sur les panneaux par nos tracts agrandis ! De quoi nous faire lire partout !
Comme vous le constatez cela fait beaucoup de nouvelles, pour la simple et bonne raison que l’université veut rester mobilisée ! Nous vous donnerons le détail des dates à venir dans les prochains jours.
Bonne journée à tous.