Les comités ANR démissionnent ! (13 Mars)

L’ANR s’articule en 11 commissions de spécialistes (CDS). A ce jour 5 CDS on voté la démission, 2 la rétention des rapports et 1 le « chômage technique » (arrêt des travaux par manque d’experts).

Ci-dessous, la motion de la CDS 7.
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Paris le 11 mars 2009  (18 pour, 6 abstention).
Les membres du Comité « Sciences agronomiques et écologie » (CSD 7) réunis pour l’évaluation des projets déposés dans le cadre des programmes « Blancs » et « Jeunes Chercheurs » de l’ANR constatent que la manière dont les réformes nécessaires de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur sont conduites suscite une vive protestation de la communauté scientifique française à laquelle ils s’associent. En conséquence de quoi, ils décident de démissionner, après avoir accompli leur travail d’évaluation et ceci par respect pour la communauté scientifique française et de l’engagement pris par rapport à l’ANR.
Par ce texte, ils veulent faire valoir la place que la communauté des scientifiques, rouage essentiel et incontournable, peut et doit prendre dans la définition et la conduite des réformes nécessaires des organismes et des universités. L’évaluation de la recherche doit être transparente et équitable. Elle doit être collégiale et menée par les pairs en suivant des critères clairement énoncés. Nous réaffirmons l’importance de ces principes essentiels et demandons qu’ils soient inscrits au cœur des réformes en cours et à venir.
Le CSD « Sciences agronomiques et écologie » souligne la nécessité d’augmenter les crédits consacrés aux projets blancs et jeunes chercheurs (au sein des appels d’offre non thématiques) soient significativement augmentés dans le budget de l’ANR, trop de projets d’excellente qualité ne pouvant être financés.
Enfin, la montée en puissance de l’ANR dans le paysage de la recherche française ne doit pas se faire au détriment du financement des laboratoires par leurs tutelles dans le cadre du contrat quadriennal. Ce financement constitue un élément essentiel du maintien du haut niveau scientifique de notre pays. Le supprimer ou le réduire ne conduirait qu’à un affaiblissement considérable de son potentiel de recherche dans son ensemble. Le Comité rappelle son attachement à la reconnaissance du double rôle d’opérateur national de recherche et d’agence de moyens des grands organismes de recherche et au maintien d’un budget significatif permettant l’exercice de ces deux missions.