Examens perturbés à l’Université Paris 12 !

Communiqué envoyé ce jour à la presse par les enseignants mobilisés de l’Université Paris 12 sur la non-tenue des examens.

Examens perturbés à l’Université Paris 12 !
Face au mépris persistant du gouvernement et au passage en force des décrets sur le statut des enseignants-chercheurs, sur le Conseil national des universités et sur le contrat doctoral :

  • un certain nombre d’enseignants mobilisés de la Faculté de langues, lettres et sciences humaines, et de la Faculté de sciences et technologie de l’Université Paris 12 ont décidé, conformément à l’appel de la 9e Coordination nationale des universités, de surseoir à la tenue des examens qui devaient débuter aujourd’hui, lundi 4 mai 2009 ;
  • d’autres enseignants ont décidé de retenir les notes d’examens malgré les pressions exercées au niveau local et national pour les en dissuader ;
  • au-delà de la diversité des moyens d’action, de nombreux autres collègues qui ont décidé de tenir leurs examens, restent mobilisés contre les décrets déjà promulgués et contre les autres réformes en cours.

Les enseignants mobilisés de Paris 12
Créteil, le 04 mai 2009

Paris 12 refuse les chaires.

Nous personnels (chercheurs, enseignants-chercheurs, BIATOSS, doctorants) qui travaillons au quotidien sur les différents sites de l’Université Paris12, sommes fermement opposés au nouveau statut dit ”chaires d’excellences”.
Notre démarche s’inscrit dans le cadre d’une action engagée au niveau national dans de nombreuses Universités, Instituts, UMR, …  Nous estimons que le dispositif des chaires Organisme-Université est inacceptable, dans un contexte où l’Enseignement Supérieur et la Recherche subissent de sévères restrictions budgétaires en matière de recrutement, de promotion, ou même de simple fonctionnement. En effet, le coût d’une chaire équivaut à deux postes classiques pour le même niveau de qualification.
Cela conduira inévitablement à :
• diminuer encore davantage le nombre global de postes disponibles pour les jeunes docteurs, à la fois au sein des Organismes et des Universités,
• augmenter la charge d’enseignement des enseignants-chercheurs recrutés sur des postes classiques, au détriment de leur activité de recherche,
• court-circuiter les possibilités de promotion des titulaires de postes classiques dans les Organismes et les Universités,
• diminuer les crédits de fonctionnement de base dédiés aux postes classiques dans les Organismes et les Universités.
Par ces biais, est menacé, insidieusement, mais de manière bien réelle, notre principe fondateur de collégialité, garant rappelons-le de la liberté académique, du développement critique de la connaissance et de la conception de l’Université comme service public. Nous demandons donc à Madame Simone Bonnafous, Présidente de l’Université Paris12, de prendre toute la mesure des conséquences néfastes qui accompagneraient pour notre communauté l’acceptation de ces chaires.
Nous demandons à Madame Simone Bonnafous, Présidente de l’Université Paris12, outre le refus de ces chaires, d’oeuvrer pour leur retransformation rapide en postes classiques.
Si vous n’avez pas déjà signé la version papier de cette pétition, vous pouvez utiliser alternativement l’adresse e-mail
« p12refuseleschaires@gmail.com » avec comme titre ”pétition”, et en précisant dans le texte vos nom, prénom, catégorie de personnel, laboratoire de rattachement.

Communiqué de presse en réponse aux contre-vérités de Mme Simone Bonnafous et de son cabinet.

Communiqué de presse de l’Assemblée générale unitaire de l’Université Paris 12 réunie mardi 31 mars 2009 en réponse aux contre-vérités de Mme Simone Bonnafous et de son cabinet.

Le 2 février dernier, l’Université Paris 12 Val-de-Marne entrait en lutte aux côtés de la quasi-totalité des institutions universitaires et des organismes de recherche pour la défense du service public d’enseignement et de recherche, et contre la politique destructrice menée actuellement par le gouvernement. Étudiants, enseignants-chercheurs et personnels BIATOSS de Paris 12, en grève depuis neuf semaines, n’ont pu jusqu’à présent compter sur le soutien de leur Présidente, Simone Bonnafous, qui a au contraire exprimé à plusieurs reprises son attachement aux réformes proposées par le gouvernement.
Mercredi 25 mars, une centaine d’enseignants et d’étudiants ont bloqué les accès au bâtiment principal de l’université, conformément au vote massif de l’Assemblée générale unitaire réunie la veille, qui suivait en cela le mot d’ordre de la Coordination nationale des Universités.
Cherchant à se frayer un chemin jusqu’à son bureau, Simone Bonnafous s’en est prise physiquement aux personnes qui formaient le barrage. Dans un article paru dans le /Parisien/ en date du jeudi 26 mars, le Directeur de Cabinet de la Présidente donne une version des faits qui déforme la réalité et en minimise la portée, version reprise dans un communiqué de la Présidente adressé par courrier électronique à tous les personnels et étudiants de Paris 12 et diffusé sur l’Intranet.
Il est notamment déclaré que « des échauffourées ont éclaté ». En réalité, aucun des étudiants et enseignants grévistes présents lors du blocage n’a eu recours à la violence, physique ou verbale, comme pourrait le laisser croire l’emploi manifestement ambigu du terme «échauffourée » : ils ont toujours gardé leur sang-froid et réagi de façon pacifique, même face aux coups portés par la Présidente et par la Secrétaire générale, qui n’ont jamais eu à « se débattre » ni à « se défendre » puisqu’elles n’ont jamais été agressées.
Il est également rapporté que la Présidente « a tout de suite mis à la disposition des grévistes un amphi pour les AG », contre-vérité que nous tenons à démentir. Une première demande pour banaliser un amphithéâtre, en date du mercredi 4 février, nous a d’abord été refusée. L’Amphi jaune a donc été occupé le lundi 9 février sans le consentement de la Présidente qui a finalement accepté de le laisser à la disposition des grévistes.
Dans la suite de l’article du /Parisien/, il est affirmé que « la Présidente et les directeurs des différentes composantes ont déclaré le respect du droit de grève », comme si cet acte émanait spontanément d’eux. En réalité, cette déclaration, qui aurait dû s’imposer d’elle-même dès le début du mouvement, a été obtenue seulement au bout de sept semaines de grève, après que des étudiants et enseignants grévistes ont occupé pacifiquement le couloir dans lequel se trouve le bureau de Simone Bonnafous. On le voit, les quelques garanties qui ont été obtenues pour faire respecter les droits les plus élémentaires des personnels et des étudiants, l’ont été par les grévistes, contraints à un bras de fer avec la présidence.
Le Directeur de Cabinet affirme enfin que la présidence « s’attelle à organiser le rattrapage des cours ». Précisons qu’une telle initiative ne relève pas de la compétence de l’administration, mais des seuls enseignants et de leurs représentants ; que les enseignants-chercheurs grévistes se préoccupent depuis le premier moment où ils sont entrés en grève des moyens de compenser l’absence de cours classiques, et de valider le second semestre : c’est à leur seule initiative que, sur cette dernière question, des discussions sont en cours au sein des départements et des UFR. Par ailleurs, l’Assemblée générale unitaire de Paris 12 tient à rappeler qu’enjoindre aux enseignants grévistes d’organiser des rattrapages de cours, comme l’ont publiquement fait d’abord Mme Valérie Pécresse puis Mme Simone Bonnafous, et ce alors même qu’un mot d’ordre national de grève perdure, constitue en soi un déni du droit de grève.
Par ce communiqué, l’Assemblée générale entend rétablir la vérité et dénoncer la désinformation mise en œuvre par la présidence. Elle exprime également son exaspération d’entendre sans cesse, dans ses prises de positions publiques et dans ses interventions au sein de la CPU, dont elle est vice-Présidente et porte-parole, Simone Bonnafous se faire l’avocate du gouvernement au mépris de la communauté universitaire qui l’a élue.
L’Assemblée générale exprime son soutien aux étudiants et aux enseignants qui ont été agressés par la Présidente et par la Secrétaire générale de l’université.
L’équipe en place doit s’interroger sur sa légitimité : qu’en serait-il si des élections avaient lieu maintenant ?

Master « LRU » à Paris 12

Paris 12 ouvre un « Master 2 – Développement et management des Universités »… Alléchant, non ?
http://www.iae.univ-paris12.fr/formations/objectifs/41
« La spécialité est destinée à un public d’étudiants en formation initiale et continue. Elle est ouverte à tous les diplômés de M1 dans les domaines des sciences humaines et sociales (Communication, Droit, Économie, Gestion, Histoire, Management public, Sciences de l’Éducation, Science politique, Sociologie…) désireux de mener une carrière dans le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche.
La formation vise à former des cadres capables :
– d’analyser les enjeux, l’opportunité et les conditions de mise en œuvre de projets de changement dans les établissements d’enseignement supérieur ;
– de développer des indicateurs de performance, des instruments de pilotage innovants qui répondent aux évolutions récentes du secteur (internationalisation, concurrence et exigence de qualité accrues, autonomie élargie des établissements…), tout en restant adaptés aux spécificités des activités de recherche et d’enseignement ;
– d’être directement opérationnels dans les fonctions en plein développement dans les établissements d’enseignement supérieur (notamment : valorisation de la recherche, formation continue, développement international, regroupement dans le cadre des pôles de recherche et d’enseignement supérieur) ;
– de mettre en œuvre les compétences transversales de développement de partenariats, mise en place des démarches qualité, recherche de nouveaux financements.
L’offre de formation cherche aussi à satisfaire les besoins des publics en formation continue. Les cours seront modularisés afin de répondre aux demandes spécifiques des professionnels désirant enrichir leurs compétences managériales, mesurer l’impact des dernières évolutions réglementaires sur leur métier, ou encore s’inspirer de « bonnes pratiques » de management issues d’expériences d’universités étrangères ou d’autres types d’organisations. La modularisation permettra également d’organiser des partenariats solides menant à des doubles diplômations avec des universités étrangères. »

De « bonnes pratiques » de management : c’est beau comme de l’antique …

A noter également cet intéressant rapport :
Degree of Influence: The Funding of Strategically Important Subjects in UK Universities
<http://www.socialcohesion.co.uk/files/1238334646_1.pdf>
A Degree of Influence is the first study to analyse the high levels of foreign funding entering British academia. The report highlights how university subjects designated as ‘strategically important’ by the British government are currently receiving large financial injections from foreign donors, many of whom are unelected, despotic governments notorious for regularly perpetuating wide-scale human rights abuses.

Contre-programme Université Paris 12 du 2 au 6 mars

L’Amphi jaune au CMC est toujours occupé.
Lundi 2 mars 2009
9h30-10h30 : La formation de l’empire colonial français (1880-1914)
Arnaud Baubérot / Amphi Jaune
9h30-11h : Qu’est-ce que les Lumières ?, Was ist Aufklärung ? d’Emmanuel Kant
Dirk Weissmann / Grande Cafèt’ (Suite de l’atelier de lecture bilingue)
11h30-13h : Projection publique du film Universités : le grand soir de Thomas Lacoste
Rendez-vous en Amphi Jaune
16h30-18h30 : Les runes des origines au XVIIIe siècle. Les pierres runiques comme forme de résistance au pouvoir royal.
Corinne Peneau / Salle 114

Mardi 3 mars 2009
10h30-11h30 : la Glorieuse Révolution de 1688 et le droit de résistance Yannick Deschamps / Amphi Jaune
11h30-12h30 : AG enseignante par UFR
12h30 : AG unitaire – Étudiants, Enseignants-Chercheurs, Chercheurs, BIATOSS Amphi Jaune
14h30-16h : Les formes de la protestation sont-elles significatives ? Oui ! Quelques exemples états-uniens
Guillaume Marche / Escaliers du Bâtiment I (entre le 1er et le 2e étage)
16h30 : Rencontre / débat « La Guadeloupe et l’Outremer en lutte contre la crise « .
En présence de Roger Bambuck, Guadeloupéen, ancien champion, ancien Ministre de la Jeunesse et des Sports
Amphi jaune.
Thèmes :
– La recherche et l’enseignement universitaires aux Antilles
– La condition étudiante des Guadeloupéens
– Les effets de la crise sociale en Guadeloupe
Mercredi 4 mars 2009
9h-10h : Les débuts de la littérature en langue allemande comme affirmation identitaire et résistance au pouvoir des Habsbourg
Elisabeth Rothmund / Amphi Jaune
10h-11h : Le modernisme américain et la révolution du mot
Vincent Broqua / Amphi Jaune
11h-12h : Terreur et Révolution. 1793-1794
Emmanuel Fureix / Amphi Jaune
12h-13h : Hommage à Raymond Queneau et au Président Darcos (lecture-spectacle)
Éric Pellet et groupe Février (objectivement) / Amphi Jaune
13h-15h : Présentation du film réalisé par Daniel Mermet et Olivier Azam, Noam Chomsky et Compagnie (Pour en finir avec la fabrique de l’impuissance) Isabelle Laborde-Milaa et Pierre Fiala / Amphi Jaune
15h-16h30 : Qui écrit des livres d’histoire et pourquoi ?
John Mullen / Grande Cafet’ /Comment fait un chercheur pour écrire et publier un livre d’histoire (sur la musique populaire pendant la première guerre mondiale) ?
Jeudi 5 mars 2009
9h-11h : L’économie française à la Belle époque
Béatrice Touchelay / Salle 226
10h30-12h : La littérature protestataire aux Etats-Unis
Nathalie Caron / en collaboration avec des étudiants de L3 / Salle 159
Réflexion sur un genre aux frontières mal définies et sur la capacité du texte à éveiller la conscience politique du lecteur : l’exemple de Common Sense de Thomas Paine (1776) et de The Narrative of Frederick Douglass, an American Slave (1845)
12h : AG unitaire – Étudiants, Enseignants-Chercheurs, Chercheurs, BIATOSS Départ groupé pour la Manif’
14h : Manifestation Nationale à Paris contre les réformes.
Vendredi 6 mars 2009
Paris 12 accueille la Coordination Nationale des Universités dans l’amphi T500 !!

5ème Coodination Nationale des Universités à Paris XII le 6 mars 2009

La 5ème Coodination Nationale des Universités se tiendra à l’Université Paris XII le 6 mars 2009 dans l’Amphi T 500 (des étudiants vous accueilleront dès votre arrivée pour vous guider et le parcours sera de toutes façons fléché) :

  • accueil 10h – 10h30
  • travaux : 10h45-18h
  • point presse à 18h30

Université Paris XII – Val de Marne, Centre Multidisciplinaire de Créteil (CMC)
61, avenue du Général de Gaulle, 94010 Créteil Cedex
– Métro : station Créteil Université (ligne 8)
– Bus : station Créteil Université (lignes 181, 281, TVM)
– RER D : station Vert-de-Maison
Vous pouvez consulter les plans d’accès :
http://www.univ-paris12.fr/00730115/0/fiche___pagelibre/&RH=UNI

1/ Mandatement

  • La composition des délégations reste la même que lors de la précédente coordination : 3 enseignants-enseignants-chercheurs-chercheurs / 1 BIATOSS / 1 étudiant.
  • 2 observateurs par délégation seront admis
  • La liste des mandatés par université ou établissement est à envoyer dès que possible à l’adresse suivante : coord.nat.paris12.delegation@shesp.lautre.net
  • en indiquant en objet : DELEGATION + NOM DE L’UNIVERSITE OU ETABLISSEMENT

2/ Organisation
Nos réunions sont en général rythmées en trois temps :

  • – Bilan de la mobilisation
  • – Discussion sur les motions
  • – Calendrier et actions

A/ Afin de pouvoir consacrer davantage de temps aux parties « Discussion sur les motions » et « Calendrier et actions », et afin de pouvoir terminer nos travaux en temps voulu, le comité d’organisation de Paris XII se propose de projeter à l’écran sur document powerpoint une synthèse (par régions) de l’état de la mobilisation dans les différentes universités et établissements représentés. Nous demandons donc aux différents mandatés de nous faire parvenir dès que possible et au plus tard le mercredi 4 mars une brève synthèse (500 signes) sur l’état de la mobilisation dans leur université ou établissement. Afin de faciliter l’établissement de ces synthèse, nous vous demandons de nous informer de façon synthétique et schématique sur les points suivants :

  • grève (indiquer les différentes facultés, UFR, ou départements en grève, si vous disposez de chiffres ils sont les bienvenus)
  • grève active ? cours alternatifs et autres actions
  • position du CEVU et CA de l’Université
  • boycott des expertises AERES et ANR
  • établissement d’une caisse de grève
  • actions en direction du public
  • manifestation du 26 février : participation et actions
  • autres (blogs, comités de liaison avec le primaire et le secondaire…)

Les synthèses de la mobilisation locale sont à envoyer à l’adresse suivante :
coord.nat.paris12.synthese@shesp.lautre.net
en indiquant en objet SYNTHESE + NOM DE L’UNIVERSITE OU ETABLISSEMENT

Vous pouvez aussi envoyer vos synthèses sur l’état de la mobilisation dans votre université ou établissement sous forme de tableau

B/ Afin de faciliter la discussion et le vote des motions, nous demandons également aux collègues qui souhaitent nous transmettre des propositions de motions de nous les faire parvenir avant le 4 mars, afin que nous puissions en établir une synthèse et vous soumettre ensuite différentes propositions. Nous vous enverrons dans les tout prochains jours la liste des questions qui figureront à l’ordre du jour afin que vous puissiez obtenir un mandat clair de vos assemblées générales.

Les propositions de motions sont à envoyer à l’adresse suivante :
coord.nat.paris12.motion@shesp.lautre.net
en indiquant PROPOSITION MOTION + NOM DE L’UNIVERSITE OU ETABLISSEMENT

Merci à vous tous de bien vouloir respecter ces délais, vous nous faciliterez la tâche et nous aiderez à garantir le bon déroulement des débats.

Le comité d’organisation de Paris 12

Actu : Paris 12

La Faculté de Droit de Paris 12 a rejoint le mouvement et voté la grève aujourd’hui (soutenue et votée également par le Doyen de la Fac).
Bilan Paris 12 : Fac de Lettres, Fac de Sciences et Fac de Droit en grève.