MASTERISATION : SCANDALEUSE PRIME AUX INSTITUTS CATHOLIQUES !

Lors  du  CNESER  du  20  avril  dernier,  interpellé  par  le SNESUP, le directeur général des enseignements supérieurs, Patrick Hetzel, avait été contraint  d’avouer  l’intention du ministère d’évaluer les maquettes  de master  « enseignement »  de l’enseignement privé en dépit de l’opposition de  la  communauté universitaire au projet de réforme de la formation des maîtres,  et  contre  l’avis  formel  de l’AERES. Devant  la mobilisation quasi  unanime  de  l’enseignement  supérieur,  le gouvernement déclarait alors qu’il renonçait à sa tentative de passer en force.
Pourtant, le 11 juin, le Ministère de l’Education nationale a présenté au Conseil  Supérieur  de  l’Education un projet de décret qui transpose les récentes modifications des décrets statutaires des professeurs des écoles à l’enseignement privé. Comme pour les mesures concernant les enseignants du  public,  l’inscription  de  ces  projets  à  l’ordre  du  jour du CSE anticipait donc sur l’aboutissement des travaux  en  cours, sans que ces dispositions aient jamais été abordées dans les « groupes de travail ». Les
organisations  présentes  à  cette  réunion du CSE (FSU,  Unsa-Education, FCPE,  Ligue   de  l’enseignement, UNL) s’y sont aussitôt opposées et ont quitté  la séance devant le refus de l’administration de retirer ce point de l’ordre du jour.
Le  19  juin dernier, par la voix du secrétaire général de l’enseignement catholique,  les  instituts    catholiques  –  qui  demandent des moyens financiers  importants à l’État – annoncent être en mesure, dès septembre 2009,  de proposer et de délivrer sept masters « métiers de l’éducation et de  la  formation »  adaptés  à leurs propres modalités de formation et de recrutement  par  le biais  de jurys rectoraux. En conférant au recteur, chancelier   des   universités,  cette  responsabilité,  le  gouvernement s’asseoit  sur   les   garanties  de  qualité  des  diplômes  qu’apporte l’obligation  faite  aux  établissements privés de passer convention avec une  université  publique  pour  délivrer leurs diplômes. La procédure du jury  rectoral  et la connivence des autorités religieuses sont utilisées par  le  pouvoir comme un artifice pour contourner la résistance forte et raisonnée  que  la  communauté universitaire  oppose à une réforme de la formation  des  maîtres  bâclée  et  dangereuse pour l’avenir du pays, et imposer  ainsi  ses  projets  de « mastérisation » en donnant un avantage à l’enseignement catholique.

Le  SNESUP  condamne fermement cette opération de mise en concurrence des diplômes   et  la  prime  octroyée  à l’enseignement  catholique  par le gouvernement   au   mépris  des  principes  fondamentaux  de  la  laïcité républicaine.

Paris, le 22 juin 2009

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Nantes : passage programmé aux compétences élargies.

(message de l’intersyndicale de l’université)

« Cher-e-s collègues,

Après présentation au CEVU et au CS, le Président de l’université a inscrit à l’ordre du jour du comité technique paritaire du 1er juillet et du conseil d’administration du 7 juillet le passage de l’université aux « compétences élargies », comme prévu par la loi LRU. Cette décision, après une année riche en contestation des réformes imposées aux universités par le ministère, permettrait la mise en place contestée de la modulation des obligations de service, la création de dispositifs d’intéressement, ainsi que la
possibilité de recruter en CDD ou CDI des agents contractuels, y compris pour des fonctions d’enseignement et de recherche.

L’affectation par le ministère d’une dotation globale incluant fonctionnement, investissement et masse salariale avec possibilité de transfert entre ces masses, pourrait modifier en profondeur la gestion des « ressources humaines », voire autoriser
l’externalisation de certaines fonctions.

Le transfert aux établissements de la gestion des personnels jusqu’alors fonctionnaires d’état, pourrait aussi induire des modifications importantes concernant leurs droits sociaux (chèques vacances, restauration…).

Si ces questions vous concernent, n’hésitez pas à solliciter vos élus dans les conseils.

Pour l’intersyndicale des personnels de l’université
CFDT, CGT, FO, FSU, UNSA »

Communiqué des organisations syndicales de la Fonction publique

Communiqué des organisations syndicales de la Fonction publique

Les organisations syndicales de fonctionnaires CFDT, CGT, FO, FSU, Solidaires et Unsa ne siégeront pas au Conseil supérieur de la fonction publique d’Etat le 12 juin dont l’essentiel de l’ordre du jour est consacré à l’examen des décrets sur la mastérisation des personnels enseignants et d’éducation. Cette décision fait suite au vœu voté à l’unanimité des organisations syndicales lors de la section syndicale du CSFPE le 2 juin et demandant le retrait de ces textes de portée statutaire de l’ordre du jour. Elles renouvellent expressément cette exigence.
Le dispositif prévu en l’état ne permettra pas aux futurs enseignants de bénéficier d’une véritable formation professionnelle et
universitaire.
En proposant l’étude des décrets à cette date du 12 juin 2009, le gouvernement a préjugé des conclusions des travaux de la commission Marois-Filâtre et des groupes de travail qui se réunissent en cette période.

Les organisations syndicales et les différents acteurs liés à cette réflexion n’ont cessé de demander du temps afin de mener un véritable débat dans la sérénité et obtenir des résultats satisfaisants pour tous et permettant une véritable amélioration de la formation des enseignants et CPE. Le gouvernement en voulant précipiter les évènements fait fi de la concertation qu’il a lui même décidée et dès lors porte l’entière responsabilité de l’échec de ces discussions.

Aujourd’hui, les organisations syndicales de fonctionnaires : CFDT, CGT, FO, FSU, Solidaires, Unsa demandent au gouvernement de les écouter afin de prendre en compte leurs exigences.

Paris, le 11 juin 2009

Valérie Pécresse à Avignon.

Communiqué de Presse de l’intersyndicale CFDT-CGT-FSU-UNSA-Solidaires de l’UAPV

Mme Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, viendra ce jeudi 11 juin 2009 à 14h30 à l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse (UAPV).
Mme la ministre déclare dans les médias depuis plusieurs semaines que le mouvement social qui a bloqué pendant plusieurs mois les universités françaises – et dont l’UAPV a été partie prenante – fait suite à un malentendu, que ce malentendu est maintenant dissipé et que tout est rentré dans l’ordre.

L’intersyndicale de l’UAPV s’inscrit en faux contre ces déclarations. Si le mouvement a diminué d’intensité à l’approche des examens, les personnels et les étudiants des universités sont toujours aussi fermement opposés à la mise en concurrence et à la précarisation des universités, des personnels et des étudiants, aux diminutions de crédits, aux suppressions de postes qu’elle a mis en œuvre depuis 2007. Plutôt que de fanfaronner, Mme la Ministre ferait bien d’écouter enfin les revendications si elle ne veut pas se retrouver avec un nouveau mouvement universitaire à la rentrée 2009.

L’intersyndicale appelle personnels et étudiants à montrer la persistance de leur colère lors de la venue de Valérie Pécresse à
Avignon, ce jeudi 11 juin 2009, en participant :

  • à 13h en AT02 (site de Ste Marthe) à une Assemblée Générale
  • à 14h30 à un rassemblement devant le bâtiment nord du site de Ste Marthe.

A Avignon, le 09/06/2009.

Intersyndicale CFDT-CGT-FSU-UNSA-Solidaires de l’UAPV.

Propositions du SNESUP en vue d’un TABLEAU D’EQUIVALENCE DES TACHES

Propositions du SNESUP en vue d’un TABLEAU D’EQUIVALENCE DES TACHES
(document interne diffusé aux syndiqués SNESUP)
Le SNESUP refuse le principe de la modulation des services.
Il a affirmé à de nombreuses reprises son attachement à la prise en compte de l’ensemble des activités assumées par les enseignants et enseignants-chercheurs dans l’enseignement supérieur. Le présent document concerne exclusivement la prise en compte de toutes les activités dans les services.
Le SNESUP demande la mise sur pied d’un tableau d’équivalence des tâches, défini nationalement, et qui, au moyen de fourchettes établies dans la plus grande concertation, s’impose à l’ensemble des établissements.
En aucun cas ce tableau d’équivalence ne doit être lié à la notion de modulation des services.

Principes généraux
L’équivalence doit porter sur les activités d’enseignement et sur toutes les autres activités hors recherche.
Chacune de ces activités fait l’objet d’une équivalence exprimée en heures/TD.
Notamment elle doit comporter les égalités TP=TD et CM=1,5.TD
L’équivalence ne doit pas concerner les activités de recherche pure, quelles que soient ces activités.
Le tableau d’équivalence doit concerner tous les enseignants du supérieur.
Ainsi, non seulement les enseignants-chercheurs, mais les enseignants de statut second degré et les enseignants non titulaires de tous statuts doivent se voir appliquer les mêmes équivalences lorsqu’ils sont appelés à effectuer les activités concernées par le tableau.
Le tableau d’équivalence national doit permettre pour chaque établissement la prise en compte de l’ensemble des tâches dans le calcul du potentiel, et dans les décisions de dotation budgétaire.
A cette fin, pour chaque tâche, même dans le cas où serait admise une fourchette permettant aux établissements une certaine souplesse d’application, une équivalence-type doit figurer afin de permettre ces calculs.
Les glissements de fonction (voir ci-dessous) doivent disparaître.
Il s’agit de nombreuses activités exercées par des enseignants du supérieur, qui relèvent d’autres corps de la fonction publique (généralement de BIATOSS). Le SNESUP considère que ces glissements ne doivent pas avoir lieu et appelle les sections à intervenir auprès de leur établissement pour obtenir le recrutement de personnels titulaires qualifiés pour ces fonctions.
Le système des primes doit être supprimé.
Le SNESUP ne considère pas que les primes constituent une revalorisation salariale. Il demande une négociation pour une véritable revalorisation, et l’abandon du système de primes générateur d’inégalités et d’injustices.
Abaissement du service de référence.
Le SNESUP rappelle sa revendication d’un service de référence abaissé à 150 h/TD pour les enseignants-chercheurs, et à 250 h/TD pour les enseignants du second degré, ainsi que pour les enseignants contractuels à temps plein.

Typologie des activités à prendre en compte
Nous distinguerons trois types d’activités exercées par les enseignants du supérieur.
1) Activités correspondant aux missions des enseignants-chercheurs :
a) Les activités d’enseignement
Formation initiale et continue, VAE, utilisation des TICE, recrutement, suivi et orientation des étudiants, suivi de stages, équipes pédagogiques, jurys de sélection, formation des enseignants, formation tout au long de la vie, jurys d’examens et concours…
b) Les activités de recherche
Travaux de recherche, conservation et enrichissement des collections, direction d’unités de recherche, responsabilité de séminaires, encadrement de doctorant, referee d’article…
2) Autres activités pouvant être exercées
a) La contribution aux autres missions des universités
Insertion professionnelle, liaison avec les milieux professionnels, diffusion de la culture et de l’information scientifique et technique, coopération internationale…
b) Les tâches d’administration et les activités concourant au fonctionnement de l’établissement ou d’institutions.
Présidence ou direction d’établissements ou de composantes, instances, communication (journées portes ouvertes…), évaluation, expertises…
Les deux activités ci-dessus sont très fréquemment assurées par des enseignants du supérieur. Toutefois il y a risque d’assurer des tâches administratives entrant en fait dans la catégorie 3 ci-après.
Entrent également dans le type b) les heures induites par la délocalisation de certaines antennes (temps passé en déplacement) sans confusion avec l’indemnisation des frais engagés (frais de déplacement ou de repas).
3) Les activités correspondant à un glissement de fonction
Activités documentaires, valorisation et transfert…
Comme indiqué plus haut, le SNESUP est opposé à l’exercice de ces activités par des enseignants du supérieur.
Si toutefois de telles activités sont confiées à des enseignants ou enseignants-chercheurs, ceci d’une part doit avoir un caractère provisoire, d’autre part doit donner lieu à une prise en compte dans le service.
Une simple comptabilisation en heures fonction publique (ramenées à l’heure/TD par un coefficient de l’ordre de 1/4) ne tiendrait pas compte du surcroît de temps consommé par le fait d’intercaler de telles activités dans des journées consacrées à la recherche ou l’enseignement. Un coefficient de l’ordre de 1/2 serait plus correct et aurait de plus l’avantage d’être dissuasif envers les établissements tentés par le recours à de tels glissements.

Nous pouvons aussi distinguer trois formes d’activités :
a)    Les activités attribuées soit de façon automatique en application des règles statutaires de l’établissement, soit par décision de l’établissement
Les cours, TD ou TP prévus dans les maquettes sont des exemples de cette forme.
b)    Les activités dont l’initiative est prise librement par un enseignant ou un enseignant-chercheur, et dont il est reconnu qu’elles doivent être comptabilisées
Par exemple l’établissement de cours en ligne ou toutes initiatives à but pédagogique.
Dans le cadre des libertés académiques, ces activités ne sauraient être imposées à un enseignant du supérieur.
c)    Les activités électives locales ou nationales.
Par principe ces dernières activités ne devraient pas faire l’objet d’une indemnité ; en revanche une équivalence horaire permettrait de reconnaître le travail effectué dans les instances.
La prise en compte budgétaire citée dans nos principes généraux doit porter sur les activités citées aux a) et c) ci-dessus.

POUR LE MAINTIEN D’ UNE VERITABLE FORMATION PROFESSIONNELLE DES ENSEIGNANTS

Pétition pour que les lauréats des concours 2010 aient la même formation professionnelle que les lauréats actuels. A diffuser sans modération.

www.formationdesenseignants.org

POUR LE MAINTIEN D’ UNE VERITABLE FORMATION PROFESSIONNELLE DES ENSEIGNANTS
La formation des enseignants est un élément clef de l’ amélioration de notre système éducatif et de la réussite de tous les élèves.
La mastérisation des enseignants et des CPE doit se traduire par une amélioration de la formation disciplinaire, didactique et professionnelle
A la suite de multiples mobilisations, le gouvernement a pris la décision de maintenir les concours existants, les conditions de leur préparation et la possibilité d’une inscription en IUFM en septembre 2009.
Ainsi la promotion d’ enseignants et de CPE issue du concours 2010 bénéficiera donc d’une formation avant le concours identique à celle des générations précédentes; elle doit donc bénéficier des mêmes conditions de formation après le concours.

Si les choix du ministère d’affecter les lauréats du concours à 2/3 du temps en responsabilité étaient confirmés, de nombreux enseignants pourraient être responsables d’une classe en septembre 2010 sans avoir jamais effectué de stages en responsabilité devant des élèves ou sans avoir bénéficier de formation dans le cadre de l’ IUFM.
Les soussignés demandent solennellement, qu’ après le maintien des concours et de leurs conditions de préparation, soient également maintenues les conditions d’organisation de l’année actuelle de stagiaire (2 ème année d’ IUFM ) afin qu’ elle reste une véritable année de formation professionnelle en alternance.
Ils demandent qu’à l’avenir la formation dont bénéficieront les lauréats du concours lors de l’année de stagiaire soit améliorée, organisée sur la base d’une véritable alternance entre service en responsabilité et temps de formations qui s’appuie sur le maintien de l’expérience des IUFM et de leur potentiel de formation.

Pétitions à l’initiative de :
FSU : SNES, SNEP, SNUEP, SNUipp, SNEsup UNSA-éducation : SE-UNSA, SUP-Recherche-UNSA SGEN-CFDT

Demande de report du CTPM par les organisations syndicales (FSU, UNSA, CFDT)

Communiqué des syndicats de la FSU, de l’UNSA et de la CFDT représentés dans le CTPM, 27 mai 2009

Demande de report du Comité technique Paritaire

Le snuipp, le snes, le snep, le snuep, le SE-unsa le Sgen-cfdt ont décidé de ne pas participer à ce CTPM car elles dénoncent les conditions dans lesquelles vont être étudiés les textes concernant les modifications statutaires liées à la mastérisation.
Ces textes sont en effet présentés alors même que les multiples groupes de travail institués sur cette question sont loin d’avoir achevé leur travail et d’avoir abouti à des conclusions. Dans le même temps, la commission Marois Filatre qui doit appuyer ses travaux sur la base de ces groupes vient à peine d’entamer ses auditions et doit remettre ses propositions à la mi-juillet.
Les modifications qui sont présentées à ce CTPM ne sauraient préjuger des conclusions des groupes de travail et des auditions. La tenue de ce CTPM est prématurée. Elle compromet fortement le sens et le contenu de ces groupes de travail ainsi que ceux de la commission Marois-Filâtre.

En conséquence, nous vous demandons de le reporter à une date qui permettra pleinement de prendre en compte les propositions issues des groupes de travail et de la commission Marois-Filâtre.

Communiqué du 27/05/09

Source : Snesup

Décrets statuts des enseignants de 1er et 2nd degrés : NON AU PASSAGE EN FORCE (Snesup)

Snesup-fsu – Lettre flash Numéro 120 – 25mai2009

Décrets statuts des enseignants de 1er et 2nd degrés : NON AU PASSAGE EN FORCE

Mardi 19 mai, le ministère de l’Education a pris la décision de rendre publics les projets de modification des décrets régissant les statuts des enseignants de 1er et 2nd degrés (PE, PLC, PLP, CPE). Ces nouveaux textes, liés à la « mastérisation », doivent être débattus à la séance du comité technique paritaire ministériel du ministère de l’éducation nationale (CTPMEN) du mercredi 27 mai 2009.
Le SNESUP dénonce la précipitation avec laquelle le MEN présente ces décrets au CTPM, constate qu’ils préjugent de la fin des auditions en cours tant sur les modalités de formation et de recrutement après 2011 que sur le dispositif « transitoire » de formation post concours de l’année 2010, et dénonce un coup de force supplémentaire.

Avec les formulations retenues, il se confirme que le ministère contourne de surcroît ses propres groupes de travail et
la commission Marois-Filâtre, dont les travaux ne sont pas terminés. Le SNESUP dénonce la surreprésentation institutionnelle (MEN, MESR, CPU, conférence de directeurs…) de la commission au détriment des organisations syndicales représentatives es qualité, ne prenant aucunement en compte l’importance de la FSU dans l’éducation. Les marges et le périmètre réellement accordés à ces instances ne permettront pas la remise à plat de l’actuelle réforme de la formation et du recrutement des enseignants de 1er et 2nd degrés, que nous exigeons.

La suppression de toute référence aux IUFM des textes communiqués est révélatrice de la volonté ministérielle de liquider ces instituts et sacrifier leurs compétences avérées dans la formation des enseignants. Le SNESUP exige que soient réaffirmés les rôles et missions des IUFM et que leur potent iel de formation et de recherche soit maintenu et développé.

Le SNESUP dénonce l’absence dans ces textes de tout engagement sur des formes de pré-recrutement ou de dispositif d’aide sociale.

Le SNESUP exige le maintien d’une formation en alternance avec le même rapport qu’actuellement entre temps de formation et temps d’enseignement pour l’année post-concours permettant : des conditions de travail et de formation  dignes pour une entrée progressive dans le métier, un accompagnement des jeunes enseignants, un approfondissement des connaissances disciplinaires et professionnelles permettant la validation de la qualification obtenue par un diplôme de Master.

Le SNESUP appelle à un rassemblement devant le Ministère de l’Education Nationale, le 27 mai prochain à 14h, pour condamner ce passage en force et exiger la remise à plat complète du dossier de la formation et du recrutement des enseignants et une véritable négociation.

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Audition de la FSU par la commission Marois-Filâtre du 20 mai 2009

G. Aschiéri, en introduction, a réaffirmé l’opposition de la FSU au projet initial et rappelé qu’il restait pour 2010 encore le problème majeur : l’année de fonctionnaire stagiaire non conforme à l’actuelle. La FSU est favorable à l’élévation du niveau de qualification de tous, à la même date, sans décrochage d’un corps par rapport à l’autre. Des éléments du dispositif peuvent varier, comme la structure des concours (nombre d’épreuves, nature des épreuves). Un des défis futurs sera d’articuler formation disciplinaire, formation professionnelle en lien avec la recherche. Cela exige notamment le développement de la recherche en éducation. D’autre part, l’année post concours doit relever de la formation initiale, avec la participation des composantes universitaires qui y interviennent. Gérard Aschiéri a précisé un certain nombre de  conditions : cadrage national des Masters, pré-recrutements et aides sociales aux étudiants, maintien de la structure IUFM et de leur potentiel, année en qualité de fonctionnaire-stagiaire réellement en alternance.

Les représentants de la FSU ont ensuite répondu aux questions sur la place des concours dans le cursus ; sur les pré-recrutements ; sur le concours de l’agrégation et les risques de voir vider les Masters Recherche en SHS ; sur l’articulation entre évaluation Master et évaluation concours ; sur la conception de l’épreuve sur le système éducatif.

Les divers intervenants de la FSU ont montré la complexité de l’articulation master/concours. Le SNESUP est notamment intervenu pour un concours en fin de M1, ne découpant pas une année de Master en deux et permettant la délivrance d’un Master de qualité.
Interrogés sur la suite du travail de la commission, les deux co-présidents n’ont pu donner de réponse claire quant à une
éventuelle audition des syndicats nationaux de la FSU ou une deuxième audition de la fédération (peut être fin Juin ?).

« La mobilisation doit se poursuivre. Ses formes doivent permettre à tous les étudiants de valider leur semestre et/ou leur diplôme dans les meilleures conditions. » (comm. Intersyndicale)

INTERSYNDICALE ENSEIGNEMENT SUPERIEUR – RECHERCHE

Examens universitaires : le gouvernement doit répondre aux revendications pour permettre à tous les étudiants de valider leur semestre

Par ses tergiversations et son refus de répondre clairement aux revendications portées par les personnels et les étudiants depuis 14 semaines, le gouvernement porte aujourd’hui l’entière responsabilité des conséquences de la poursuite du conflit au sein des universités. Il est comptable de la situation et de l’avenir des étudiants.

Les organisations soussignées condamnent l’attitude fermée et agressive du gouvernement. Elles refusent la dramatisation à laquelle se livre de manière irresponsable et dangereuse le gouvernement, au travers des déclarations de V. Pécresse, X. Darcos et F. Fillon. Elles dénoncent la volonté de la Ministre d’enfermer la mobilisation actuelle dans le débat sur les examens universitaires pour mieux se défausser de ses propres responsabilités.

Dans de nombreuses universités, les communautés universitaires, dans le respect des prérogatives des CEVU et CA, ont trouvé des modalités d’examens, aménagés ou non, qui se mettent déjà en oeuvre, ce que le gouvernement feint d’ignorer. Les discussions se poursuivent ailleurs. La force de cette exceptionnelle mobilisation réside dans son unité. En l’absence de réponses du gouvernement, les organisations soussignées estiment que la mobilisation doit se poursuivre. Ses formes doivent permettre à tous les étudiants de valider leur semestre et/ou leur diplôme dans les meilleures conditions.

La validation du semestre et l’obtention des diplômes doivent reposer sur une juste évaluation des étudiants. Celle-ci suppose la mise en oeuvre d’aménagements de la fin de l’année universitaire (report du calendrier de sessions d’examens, compléments de formations, cours de rattrapages, meilleure prise en compte du contrôle continu, modifications du contenu des épreuves ou de leur forme, etc.). Ces aménagements ne sauraient être un effacement du mouvement, comme le sous-entend la Ministre. Il appartient aux étudiants et aux personnels de décider des modalités les plus adaptées au sein de chaque université, en fonction de la situation locale afin qu’aucun étudiant ne soit pénalisé.

Nous exigeons que la Ministre et les présidents d’universités apportent les garanties suivantes, préalables à une organisation de la fin du semestre qui ne pénalise aucun étudiant :
– les examens ne doivent porter que sur les enseignements effectivement réalisés pour tous
– les modalités de rattrapages ne doivent en aucun cas priver les étudiants de leurs droits (suppression des sessions de rattrapage par exemple)
– le versement des bourses ne saurait être interrompu au motif d’un manque d’assiduité

La mobilisation particulièrement forte et unitaire dans les universités exige des réponses. La stigmatisation, la dramatisation et les provocations verbales sont de nature à renforcer l’incompréhension et l’exaspération au sein des universités. Le gouvernement doit trouver le chemin du dialogue au lieu de jeter de l’huile sur le feu. C’est à lui, en satisfaisant les revendications, de créer les conditions qui permettent aux étudiants de valider leur année.

Paris, le 12 mai 2009 SNESUP-FSU – SNCS-FSU – SNEP-FSU – SNTRS-CGT – UNEF – SLU – SLR

Communiqués Masterisation

Communiqué de presse commun des fédérations FSU, UNSA-éducation et SGEN-CFDT. 12 mai 2009

Devant les inquiétudes et la mobilisation des personnels, le ministre de l’Education Nationale a annoncé des mesures transitoires pour l’année 2009/2010 .
Les fédérations FSU, UNSA-éducation et SGEN-CFDT et leurs organisations*  rappellent qu’elles sont favorables à une amélioration de la formation professionnelle des enseignants et à une reconnaissance de leur qualification par l’obtention d’un master. Elles désapprouvent la manière  précipitée, aventureuse et sans dialogue avec laquelle a été conduite dans un premier temps la tentative de mise en place du projet. Elles rappellent leur attachement à ce que cette réforme soit rediscutée dans le cadre de  réelles négociations, ce qui nécessite du temps.
Elles prennent acte de la décision de maintenir les concours existants, les conditions de leur préparation et de la possibilité d’inscription en IUFM en septembre 2009.
Elles demandent solennellement, qu’après le maintien des concours et des conditions de préparation, soient également maintenues les conditions d’organisation de l’année actuelle de stagiaire, les conditions d’inscription et l’absence de report de stage pour tous les admis au concours 2010, quels que soient les concours.
La promotion d’enseignants de cette année transitoire bénéficiera d’une formation avant le concours identique à celle des générations précédentes, elle doit bénéficier des mêmes conditions de formation après le concours.
En effet cette année de formation professionnelle en alternance permet aux futurs professeurs d’entrer progressivement dans le métier d’enseignant et de s’y exercer tout en continuant à approfondir les connaissances et compétences  disciplinaires et professionnelles indispensables à la réussite des élèves comme: gérer la classe, construire des apprentissages, comprendre les difficultés des élèves, travailler en équipe, …
Si les choix du ministère étaient confirmés, de nombreux enseignants  pourraient être responsables d’une classe en septembre 2010 sans avoir jamais effectué de stages en responsabilité devant des élèves.
Elles demandent solennellement aux ministres d’entendre cette exigence dans l’intérêt des élèves, des enseignants et des formateurs en maintenant pour cette cohorte l’ensemble du dispositif de préparation au concours, d’épreuves du concours et d’année de stagiaire.

FSU: SNES, SNEP, SNUEP, SNUipp, SNEsup, SGEN-CFDT, UNSA-éducation: SE-UNSA, SUP-Recherche-UNSA,

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Communiqué FSU
Les Lilas. Mardi 12 mai 2009

Formation des enseignants
L’année 2009/2010 ne doit pas prédéterminer la réforme future

Les inquiétudes et la mobilisation des personnels et des étudiants concernant le dossier de la formation des enseignants ont conduit le ministre de l’Education Nationale et la ministre de l’Enseignement Supérieur à annoncer des « mesures transitoires » pour l’année 2009/10. Mais le dispositif proposé de réforme de la formation et du recrutement reste inacceptable en l’état. La FSU et ses syndicats SNEP, SNES, SNESUP, SNUEP, SNUIPP en demandent l’abandon au profit d’une tout autre réforme permettant d’améliorer la formation et le recrutement des enseignants et CPE, ainsi que la reconnaissance de celle-ci par l’obtention d’un master.
Cela nécessite des négociations approfondies et durables. La FSU et ses syndicats désapprouvent le caractère précipité et refusent toute mesure prédéterminante pour la réforme à venir du projet actuel de dispositif transitoire.
Certaines des propositions ministérielles initiales ont évolué, sous la pression de la mobilisation et suite aux diverses interventions et prises de position. La FSU et ses syndicats prennent acte de la décision gouvernementale de maintenir les concours existants pour la session 2010, les conditions de sa préparation et de la possibilité d’inscription dans les préparations existantes, en IUFM et dans les UFR en septembre 2009. Une procédure de validation des acquis pourrait permettre l’attribution d’un M1 (ou d’un certain nombre de crédits) aux étudiants ayant suivi la formation préparant au concours.

Ils demandent solennellement pour tous les lauréats du concours 2010 le maintien du fonctionnement actuel : fonctionnaire stagiaire avec formation en alternance (avec même rapport qu’actuellement entre formation et enseignement) et titularisation sans exigence du master.

Les nouveaux enseignants de 2010/2011 ne doivent pas être privés d’une année réelle de formation professionnelle post concours, essentielle pour l’exercice d’un métier complexe et exigeant. En effet cette année de formation en alternance permet aux futurs professeurs d’entrer progressivement dans le métier, de se confronter à l’ensemble des problèmes du métier d’enseignant et d’approfondir les connaissances et compétences disciplinaires et professionnelles indispensables à la réussite des élèves comme gérer la classe, construire des apprentissages, comprendre les difficultés des élèves, travailler en équipe… et d’apprendre à analyser leurs pratiques professionnelles pour pouvoir évoluer tout au long de la carrière.

Les organisations signataires demandent solennellement aux ministres de prendre en compte ces exigences de maintien en l’état pour l’année 2010 – tant des concours (préparation, épreuves) que du statut et de la formation des lauréats – dans l’intérêt des étudiants, des enseignants et des formateurs, dans l’intérêt du service public d’éducation et en premier lieu de ses élèves.

Compte rendu FSU de la réunion du 4 mai : Cadrage master et articulation avec concours

Compte rendu FSU de la réunion du lundi 4 mai après midi
Thème général : Cadrage master et articulation avec concours

Présents cabinets MEN et MESR, FSU (SNES, SNUIPP, SNEP, SNESUP, SNUEP), UNSA, SGEN, CSEN, Autonomes, Etudiants (UNEF, FAGE, PDE, CE).
4 sujets prévus, 3 traités :
– stages étudiants pour 2009
– place de l’admissibilité
– cadrage du master
(L’accompagnement social des étudiants sera traité à la prochaine réunion)
Stages de pré pro. pour les étudiants préparant les concours
Mark Sherringham rappelle ce qui est prévu dans le projet ministériel :
– En M1 : stages d’observation et de pratique accompagnée (c’est le même stage qui commence par l’une et se poursuit par l’autre), en binôme ; pouvant aller jusqu’à 108h.
– En M2 : stages en responsabilité jusqu’à 108h avec modalités qui peuvent être différentes entre premier et second degré.
Les stages, à l’avenir, dans le dispositif définitif, doivent faire l’objet d’une prise en compte et d’une validation dans les masters pour être pleinement intégrés à la formation.

Pour l’année à venir (dispositif transitoire), pour les étudiants préparant le concours :

– 50 000 stages d’observation et de pratique accompagnée, environ 22 000 en 1er degré et 28 000 en 2d degré (donc puisque binôme, il affirme que cela concernera 100 000 étudiants)
– 50 000 stages en responsabilité seraient aussi proposés pour cette année transitoire.
Ce qui a été demandé aux recteurs :
– prévoir stages entre nov 2009 et avril 2010
– si constat de prévisions en décalage avec besoins entre disciplines, ajustements possibles en cours d’année, acad par acad.
– lieux de stages accessibles par transports publics
Aucun étudiant ne pourra faire les deux types de stage pendant cette année de transition.
Les étudiants doivent savoir à qui ils s’adressent. Sur le terrain les stagiaires doivent avoir des référents en plus des référents universitaires.
Le débat a porté sur l’articulation stages / contenu du concours, sur les formes de stages (filés, massés, …), sur le conventionnement avec établissements, sur la prise en compte des stages dans les futurs masters, sur le rôle et l’importance des maîtres de stages…
La FSU a noté la prise en compte de certaines demandes exprimées à la précédente réunion (formation professionnelle intégrée, prise en compte des stages dans les masters, …), elle rappelle qu’elle souhaite une formation en 2009/ 2010 au plus proche de l’actuelle, les propositions de stage faites modifiant fortement le dispositif actuel. Une telle mise en place dès l’année à venir nécessiterait une information profonde des étudiants mais aussi des collègues formateurs et de ceux des établissements maîtres de stage (PEMF, Maîtres d’accueil temporaire, Conseillers pédagogiques, Tuteurs, …). Elle a insisté sur la nécessité d’un débat approfondi et de décisions précises sur le choix, la formation, la rémunération des maîtres de stage, la reconnaissance de leur qualification. Pour fonctionner, un tel dispositif met en évidence la nécessité d’une structure universitaire pour mener la formation, pour piloter, animer, coordonner, suivre les stages. Cela veut donc dire que cela ne peut passer que par des responsabilités accrues pour les IUFM, et cela nécessite des moyens.
La FSU a insisté sur l’articulation, dans le dispositif définitif à venir et donc encore à définir, des formations disciplinaire et professionnelle, éléments indissociables d’une formation bien construite. Elle a insisté sur son refus d’utilisation des stages à des fins de remplacement et a rappelé la promesse ministérielle de renforcement de l’offre de formation.
Dans sa conclusion, outre un rappel et des précisions sur les propositions faites, M.Sherringham a reconnu qu’une structure universitaire identifiée, de coordination, faciliterait le travail des rectorats.

Place du Concours
En introduction, M.Coulhon, du MESR a noté que des avis très divers s’étaient exprimés, à la première réunion, sur la place de l’admissibilité, mais n’a fait aucune proposition pour lancer le débat.
Le SE, le SGEN ont rappelé leur proposition d’une admissibilité en fin de M1 avec un nombre d’admissibles très peu supérieur au nombre de postes au concours. Leurs arguments : ne pas laisser des étudiants s’engager dans un cursus M2 professionnel sans chance d’obtenir le concours et nécessité de leur offrir la possibilité en fin de M1 de s’orienter vers master recherche plutôt que vers master enseignement en cas de non-admissibilité. Ils considèrent que la logique du master pour l’enseignement est celle d’un master professionnel qui doit tenir compte des débouchés.
L’UNEF a soutenu la proposition d’admissibilité en fin de M1.
La FSU a rappelé qu’elle avait fait des interventions à la précédente réunion et n’entendait pas les refaire, renvoyant au précédent débat. Le SNUIPP a rappelé son mandat d’un concours entre M1 et M2 et le SNEP qu’il avait fait des propositions diversifiées en fonction des parcours des étudiants.
La FSU a insisté sur sa conception d’un modèle de formation progressif (articulant disciplinaire et professionnel) et pas successif (disciplinaire d’abord, professionnel ensuite). Elle a dit qu’elle s’interrogeait encore sur la place du concours (admissibilité, admission) tous les choix notamment ceux sur la place de l’admissibilité ayant des retombées fortes sur le contenu des concours. Certes une admissibilité tardive poserait le problème de la lourdeur de l’année de M2 mais une admissibilité trop précoce poserait la question du contenu du concours et notamment des écrits, et ne permettrait pas de faire porter l’admissibilité sur des éléments larges de la formation.
Elle a dit son opposition à la proposition d’un nombre d’admissibles très peu supérieur au nombre de postes au concours qui aboutirait à considérer que l’admissibilité, sur la base des écrits du concours, (en plus placée très tôt), permettrait a priori de déterminer des compétences suffisantes pour que les étudiants admissibles soient de bons enseignants ! N’y aurait-il pas un risque de sous estimation de l’importance de la formation, notamment professionnelle entre l’admissibilité et l’admission si les
admissibles étaient presque certains d’être reçus ? En outre, un tel dispositif aboutirait de fait à instaurer un numerus clausus et à interdire à des étudiants de poursuivre en deuxième année le master choisi; il repose sur la conception de masters très fermés, n’intégrant pas l’ouverture à la recherche.
La FSU n’oppose pas master recherche et master enseignement (elle note des différences historiques entre disciplines) et souhaite que soit menée la réflexion sur des masters suffisamment ouverts pour permettre une orientation vers recherche et vers enseignement, tout master enseignement devant être, adossé à la recherche.

Cadrage des masters
La plupart des organisations ont réclamé un cadrage des masters et une harmonisation relative sur le territoire.
La FSU a exigé un cadrage des masters, tant en terme de contenus qu’en terme géographique (répartition sur le territoire). Cela passe par la mise en avant de certains principes comme l’adossement à la recherche, notamment en didactique épistémologie et sciences de l’éducation, comme une certaine harmonisation de la formation professionnelle entre disciplines, etc.
Cela va nécessiter du temps et des moyens car l’ouverture de nouveaux masters représente un coût et beaucoup de négociations (conventions, contenus, …). La FSU redit ce qu’elle dit depuis le début de la réflexion, il faut du temps pour bâtir ce type de réforme. La publication du rapport Marois Filâtre pendant les vacances scolaires ne va pas aider à des débat sereins et approfondis !
Le SNUEP FSU a fait part de son inquiétude sur le retard pris sur la réflexion sur la formation des PLP, avec le risque de disparition de certaines formations compte tenu des faibles effectifs et de l’absence, dans certains cas, de licences professionnelles. Il faut là aussi prendre le temps de la réflexion pour maintenir et améliorer les formations des PLP.
En conclusion le représentant du MESR, M.Coulhon, note les exigences de cadrage, fait remarquer que cela peut apparaître comme contradictoire avec l’autonomie des universités, mais note que des formes d’harmonisation existent déjà actuellement entre masters professionnels.

Formation des enseignants : Des « groupes de travail » avec peu de marges de manoeuvre (SNESUP-FSU)

Les « groupes de travail » sur la formation et le recrutement des enseignants  se tiennent. La FSU comme les autres fédérations représentatives a choisi de ne pas laisser la chaise vide. Le Snesup conscient de toutes les limites de ces soit disant « groupes de travail » va porter la parole des personnels du supérieur mobilisés, sans négocier sans compromis.
Voici un texte qui explique pourquoi nous y sommes allés et où en est-on ?

Formation des enseignants : porter la parole des formateurs mobilisés dans les IUFM et les UFR
Des « groupes de travail » avec peu de marges de manoeuvre

Avant les débuts des travaux de la commission Marois-Filatre, les ministères de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur et de la recherche ont mis en place quatre groupes de travail portant sur le dossier de la mastérisation de la formation des enseignants et sur celui de leur recrutement. Les réunions de ces groupes s’inscrivent dans un calendrier très serré afin que la commission Marois Filâtre puisse rendre ses conclusions avant le 15 juillet.
Les thèmes de ces groupes sont : la liaison master/concours, les concours premier et second degrés,  l’année post concours, les mesures transitoires. Se tient également un groupe sur la revalorisation.
Se pose alors la question de la participation à ces groupes, interrogation parfaitement légitime dans le contexte actuel de lutte que nous connaissons.
Bien des éléments invitent à la méfiance : la structure, le découpage du périmètre et l’intitulé des groupes  indiquent manifestement qu’il y a peu de changement à attendre des deux ministères. La durée et la composition de la partie non ministérielle même n’est pas non plus de bonne augure : trois séances de trois heures auxquelles sont invités un grand nombre de représentants syndicaux, y compris étudiants pour certains groupes.
Notre expérience passée de ce genre d’expérience nous incite à une très grande prudence. Les représentants du ministère s’y expriment peu sauf pour essayer de fixer des points de convergence qui ont leur accord ou pour indiquer le rejet de telle ou telle orientation.
Le contexte non plus n’est pas propice à une participation : nous sommes toujours au milieu d’une épreuve de force avec les deux ministères, épreuve dont la réforme de la « mastérisation » est un des enjeux majeurs

« Groupes de travail » ou audition des syndicats ?
De fait, ces groupes, appelés pompeusement « groupes de travail » ne sont en fait rien de plus qu’une audition de syndicats par le ministère. Ce ne sont pas des lieux de négociation, encore moins d’élaboration en commun d’un projet. Ce sont juste des moments accordés à l’expression de différents points de vue dont le ministère avait jusque là même nié l’existence.

Existe-t-il des raisons d’être présent à ces auditions ?
La FSU, après discussion en interne, a décidé d’y participer, compte tenu du fait que ces « groupes de  travail » ne proviennent pas d’une initiative des ministères mais résultent d’une demande de la FSU à laquelle les ministères n’ont répondu favorablement que sous la pression du mouvement. Si  la réponse n’est pas celle attendue, ni dans ses circonstances, ni dans sa forme, elle intervient après que la FSU a eu  l’assurance que les concours 2010 seraient à l’identique de la session en cours.

Parmi les syndicats, le SNESUP est  la seule organisation au sein de la FSU, à pouvoir porter la parole des formateurs aujourd’hui mobilisés, qu’ils soient dans les IUFM ou bien dans les UFR. Elle est la seule à pouvoir apporter des éléments concernant la formation qui puissent à la fois informer les autres participants à ces groupes, notamment sur des aspects techniques sur lesquels les ministères pourraient se présenter comme les seuls spécialistes, et à faire entendre le point de vue des formateurs, non représentés spécifiquement par les autres organisations participant à ces auditions.

Une présence sous condition
La FSU a  réaffirmé dès la première séance ses  doutes sur la façon dont ces groupes de travail ont été conçus. Elle a par ailleurs demandé que la question de l’année prochaine (mesures transitoires) soit traitée en premier lieu.
Le ministère a accédé à sa demande en n’habilitant aucune maquette, en créant un nouveau groupe dédié à cette question et en plaçant la réunion dès le lundi 5 mai. Concernant la « remise à plat », la FSU a demandé que « tout soit ouvert » (concours, révision des épreuves, etc.), que les projets d’arrêtés sur les concours et les projets de décrets sur les statuts  présentés soient revus.
Dans ces conditions, il a été décidé de rester pour participer à ces différents groupes pour exprimer notre point de vue.

Un ministère arc-bouté sur ses positions
Notre présence (dans deux groupes : masters et année transitoire) a permis de faire passer un certain nombre de messages – sans avoir la certitude d’être entendus – qui n’auraient pas été exprimés sans cela, et d’obtenir des informations :
o sur la présence du concours en M2, le ministère de l’éducation nationale n’a pas bougé. Il a écouté sans entendre, martelant son message à chacune des interventions.
o sur le maintien de l’année de préparation (mesure transitoire), il fait lanterner ses interlocuteurs en plaçant la deuxième réunion du nouveau groupe tardivement le 13 mai, donnant l’impression de vouloir gagner du temps et de continuer à jouer le pourrissement.
o Il tente de préserver son schéma d’octobre et  de mettre en oeuvre en œuvre  la réforme, en voulant imposant des stages de 108 heures dès la première année de préparation aux concours (PE1, PLC1, PLP1, CPE1, et même M1 et M2 pour les étudiants concernés par les concours de recrutement). Les stages pouvant être rémunérés en M2 ; l’année post concours passant à 2/3 de service sous prétexte de stages déjà accomplis.
o L’année transitoire pose de très nombreux problèmes.
o Les propositions pour le concours de PE restent identiques à celui d’octobre avec l’épreuve de connaissance du système éducatif et mise en place d’une épreuve unique censée remplacer les épreuves de français, histoire-géographie et arts. Les propositions pour les capes sont assez complexes.
o Aucune avancée sur le rôle des IUFM dans la future formation des enseignants.

Nous constatons chez les conseillers ministériels une grande difficulté à prononcer le mot « IUFM ».

Rappelons enfin qu’aucun relevé de conclusion n’a été produit, que bien évidemment aucun accord n’a été signé, et que ces « groupes de travail » n’ont donné lieu à aucune négociation.

Le SNESUP réitère sa demande du retrait de ces projets de réforme d’une manière encore plus forte en conclusion de ces groupes. Et il demande, une fois ce retrait acté, que soient ouvertes des négociations non partisanes et non idéologiques sur le dossier de la mastérisation de la formation des enseignants avec une remise à plat complète du dossier.

Gisèle Jean

Une proposition irrecevable (AutonomeSup)

Une proposition irrecevable

(communiqué du syndicat Autonome-Sup)

Hier mardi 4 mai, dans le cadre des discussions sur l’année de transition vers la mise en place des nouveaux concours des professeurs du primaire et du secondaire, les ministères de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur ont confirmé leur intention de faire donner l’an prochain par les universités la totalité d’un master 1 aux étudiants qui prépareront ces concours. AutonomeSup, qui a proposé une mesure transitoire raisonnable (valider, pour cette année de transition, la préparation aux concours pour une part importante du master tout en maintenant au moins une partie, fût-elle petite, des masters existants), ne peut accepter une mesure aussi démagogique : donner une année universitaire à des étudiants qui n’auraient suivi aucun enseignement correspondant serait une insulte au travail et aux diplômes universitaires et constituerait un précédent fâcheux que nos partenaires étrangers auraient du mal à accepter. Si cette proposition était maintenue, elle conduirait à vider l’an prochain un grand nombre de masters de tout étudiant : pourquoi préparer un master 1 puisque la simple inscription en préparation au CAPES donnerait ce master 1 ? Dans bien des disciplines, en particulier de lettres et sciences humaines, c’est l’avenir des masters de recherche qui est en jeu car, s’il n’y a plus d’étudiants en master 1 l’an prochain, il n’y aura plus d’étudiants en master 2 l’année suivante et on pourra fermer des centaines de masters en ruinant des pans entiers de la recherche dans bon nombre d’universités. AutonomeSup, dont toute l’action a visé la qualité et la valeur des diplômes universitaires, ne peut accepter un tel projet et demande expressément aux ministres de revoir cette modalité transitoire.
Michel Gay, Secrétaire général Jean-Louis Charlet, Président

Le gouvernement ne répond pas aux revendications des unviersitaires (FO)

Le gouvernement ne répond pas aux revendications des universitaires (communiqué du bureau national SNPREES-FO)

Les universitaires demandent depuis des mois le retrait du projet de décret modifiant leur statut de 1984. Ce projet a pour objectif de supprimer leurs droits de fonctionnaires d’Etat pour les assujettir totalement à la « gouvernance » de leur établissement. Le SNPREES-FO considère que la mobilisation des universitaires a amené la ministre à concéder dans le texte définitif un certain nombre de droits statutaires nationaux limitant les pouvoirs des Présidents. Le gouvernement a pris la responsabilité de promulguer le 23 avril un décret qui demeure néanmoins néfaste et unanimement réprouvé.

Le SNPREES-FO, avec l’ensemble des universitaires, rejette la création de masters d’enseignement et la réforme des concours de recrutement. Dans le même temps, la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et le Ministre de l’Education Nationale organisent des groupes de travail sur la masterisation de la formation des enseignants avec les organisations syndicales ayant manifesté « une convergence sur la masterisation » avec le gouvernement, selon les propos de M. Court, directeur de Cabinet de Xavier Darcos (4 mai 2009, lors de l’entrevue avec la FNEC-FP FP).

La situation ainsi créée dans les universités est difficile, et l’année universitaire est menacée. Le gouvernement, par son refus de répondre aux négociations, en porte l’entière responsabilité.

Le SNPREES-FO considère que les universitaires doivent rester unis autour de leurs revendications et particulier de l’exigence du retrait du projet de masterisation.

Le SNPREES-FO, attaché comme tous les universitaires à la qualité de l’enseignement, à la valeur des diplômes nationaux, baccalauréat et diplômes universitaires, considère que l’appel de la coordination nationale des Universités « à ne pas organiser les examens et ce jusqu’à satisfaction de nos revendications » risque d’aboutir à opposer les universitaires aux étudiants, les universitaires aux personnels BIATOSS, les universitaires entre eux.

Le SNPREES-FO appelle les universitaires à réaffirmer dans les Assemblées Générales leur exigence commune de retrait de tout projet de masterisation.

Montreuil, le 5 mai 2009

Circulaire d’accompagnement du décret modifiant le décret EC de 84 : Un point d’appui contre ses dérives (SNESUP)

Circulaire d’accompagnement du décret modifiant le décret EC de 84 : Un point d’appui contre ses dérives
Le décret statutaire des enseignants-chercheurs du 25 avril 2009, auquel le SNESUP réaffirme son opposition, maintient le principe, par la modulation des services, d’une augmentation des charges d’enseignement à rémunération constante. La communication, le 30 avril, du texte d’une circulaire d’accompagnement permet d’apporter un certain nombre de réponses et précisions aux questions des collègues concernant le décompte des heures d’enseignements des enseignants-chercheurs. Ces questions que le SNESUP avait posées, étaient restées jusque là sans réponse. Ce texte précise « pour un enseignant-chercheur, le service ne doit pas s’écarter en moyenne, sur une certaine période, du service de référence composé de 128 heures de cours magistraux ou de 192 h de travaux dirigés ou pratiques ou toute combinaison équivalente, et d’une activité de recherche reconnue comme telle par le conseil national des universités », et indique les conditions de déclenchement du paiement des heures complémentaires : « lorsqu’ils [les enseignants chercheurs ndlr] effectueront des enseignements complémentaires au-delà de leur temps de travail, les enseignants-chercheurs seront rémunérés dans les conditions prévues par le décret du 23 décembre 1983 relatif aux heures complémentaires ».
Outre qu’il est explicitement indiqué que la mise en oeuvre dans les établissements de la modulation n’est pas obligatoire, les deux alinéas précédents modifient en profondeur la conception initiale de la modulation de service. Dans le cadre de l’application de ce texte, le jeu à somme nulle qui permettait de réduire le service d’enseignants chercheurs triés sur le volet et de compenser cette perte par l’augmentation de celui d’autres collègues n’est plus possible. De plus, la moyenne des services modulés ne devant pas s’écarter de 192 h TD, chaque collègue reporterait un solde d’heures d’une année sur l’autre ou en obtiendrait le paiement. Le SNESUP et ses élus au CNU pèseront pour que cette instance ne mette pas en oeuvre une conception restrictive et malthusienne de la pratique de la recherche.
En outre dans ce texte, la reconnaissance des tâches administratives et pédagogiques dans le service par le biais d’un « référentiel national », revendication du SNESUP, n’est pas conditionnée à une demande de modulation de service. Dans ce contexte, le SNESUP revendique l’allégement du service d’enseignement pour les MCF en début de carrière sous la forme de décharges de service. Par ailleurs, les décharges ou indemnités institutionnelles (responsable d’établissement, expertise pour le ministère, membre du CNU…) seront prises en charge financièrement par le ministère au travers du système d’allocations des moyens. Pour conclure, la qualification de « libre et éclairé » de l’accord du demandeur d’une modulation de service, la précision que « les enseignants-chercheurs disposent des voies et délais de recours légalement garantis pour contester la décisions du président » – ce qui fait implicitement référence aux recours gracieux auprès du Ministre ou aux recours en tribunal administratif – montrent les limites des procédures locales que le SNESUP dénonçait.

Le cadre contraint par le texte rendu public le 30 avril de l’application du décret, limitant certains effets nocifs, est à mettre au compte de la mobilisation. Le SNESUP appelle à se servir de ce point d’appui pour s’opposer aux dérives autoritaires dans la gestion locale des carrières et obtenir des positions des conseils d’université en ce sens.

Formation des enseignants : « mesures transitoires » (communiqué SNESUP)

Dernière minute : Formation des enseignants : « mesures transitoires »
Le groupe de travail rassemblant ministères et syndicats consacré aux « mesures transitoires » s’est déroulé ce matin (5 Mai). Le
Ministère de l’Education Nationale ayant rappelé les anciennes positions du gouvernement, la FSU et l’ensemble des
organisations syndicales –dont l’UNEF– ont insisté sur la nécessité que les conditions d’inscription aux concours et de
stagiairisation pour l’année 2010 soient lisibles pour les étudiants et qu’elles ne préjugent pas du dispositif final.
La FSU a présenté deux demandes pour la session 2010 :
– qu’il n’y ait pas d’obligation de s’inscrire en M1, mais que la préparation des concours puisse donner l’équivalence du M1 ;
– qu’il n’y ait pas de report d’un an pour la stagiairisation d’aucun des lauréats du concours 2010, la titularisation devant se faire
sans exiger le M2.
Le directeur de cabinet du Ministère de l’éducation Nationale a fait la synthèse des points soulevés par les participants pour
l’année 2010 de transition : conditions d’inscription, attribution des ECTS de M1 et possibilité d’inscription en M2, stages des
étudiants, nomination comme fonctionnaire stagiaire et contenu de cette année –point nodal pour obtenir un réel report–. Il a
affirmé « on va réfléchir ». La prochaine réunion sur ce thème est le 13 mai.

Cacophonie syndicale au ministère

Ci-dessous un compte rendu de la première réunion au Ministère sur la « mastérisation des concours ».
———————
GT du 29-04-2009/ Cadrage des masters et articulation avec les concours/ Réunion n°1
Etaient présents :
–       Des membres des deux ministères concernés par la réforme de la formation des maîtres, dont P. Court, M. Sherringham, R. Jouve, T. Le Goff, J-L. Nembrini, et P-Y. Duwoye pour le MEN et T. Coulhon, P. Gillet, B. Durand pour le MESR.
–       D. Filâtre, co-président de la commission nationale de concertation sur la réforme du recrutement et de la formation des maîtres.
–       Les représentants des 4 confédérations (FSU, CSEN, SGEN-CFDT et SE-UNSA). La CSEN était représentée par JL. Charlet (Autonomes’ Sup), V. Gavard (SNE) et C. Mazeron (SNALC).
–       Les représentants des organisations étudiantes : UNEF, FAGE, UNI

P. Court préside et ouvre les débats. Il rappelle quels sont les points à aborder dans le cadre de ce groupe de travail : positionnement du concours vis-à-vis du master, en terme de calendrier, contenu des masters conduisant au concours, place des stages au sein de la formation, place de l’enseignement professionnel – dont les conditions de recrutement sont spécifiques.
FSU (Aschieri) : en préambule, quid des quelques maquettes remontées jusqu’au ministère ? Quelle décision a été prise quant à leur examen depuis la dernière rencontre ?
T. Coulhon répond que la volonté première des établissements concernés était de maintenir ces projets, mais que leur position a « évolué ». Ils n’ont ainsi pas maintenu leur demande d’examen, et il n’y aura pas d’examen de maquettes de masters cette année, à l’exception de celles des ENS et de l’Outre-mer (en raison des faibles effectifs concernés et du risque de disparition des formations).
Le SNE fait une déclaration préalable (voir texte avec V. Gavard) pour rappeler que s’il est favorable au principe d’élévation du niveau de recrutement, il souhaite que l’allongement de la formation ne soit pas le moyen d’enfoncer le clou du pédagogisme dans la formation des futurs enseignants.
UNSA : demande que soient d’abord entendues les confédérations. Elle rappelle la nécessité d’un cadrage national fort pour les futures maquettes de masters, prenant en compte le cahier des charges existant sur les compétences attendues des futurs enseignants, ainsi que les apports de la loi Fillon (en ce qui concerne le socle commun). L’UNSA demande également à ce titre la mise en place d’une carte nationale des formations. Par ailleurs, l’admissibilité du concours de recrutement ne doit pas être passée en cours de M2 mais en fin de M1, avec épreuve de connaissance du système éducatif à la clé, reposant sur l’expérience des stages effectués en M1. Un calibrage doit être effectué à ce moment-là. Les épreuves d’admission seraient passées en mai du M2. L’agrégation doit, elle, être passée une fois le master obtenu, et comporter également une épreuve de connaissance du système éducatif.
FSU : ne souhaite pas un parcours « fermé » pour les futurs candidats, devant obligatoirement passer par un master « enseignement ». Les concours doivent rester ouverts aux titulaires de tous masters. La FSU s’interroge toutefois sur la nécessité de différencier les parcours en amont en fonction du concours présenté. Elle souhaite que soit mise en place une véritable politique de « pré-recrutement », par l’intermédiaire d’aides financières conditionnées au suivi de la partie « professionnelle » de la formation. La FSU rappelle que le cadrage national est nécessaire : pour preuve l’extrême diversité des maquettes sur lesquelles les universités ont travaillé cette année (même si celles-ci ne sont ensuite pas remontées au ministère). Il faut également prendre en compte les spécificités de l’enseignement professionnel (mise en place d’un cycle préparatoire ?). Enfin, quel est l’avenir du « potentiel de formation » des IUFM ?
P. Court répond partiellement :
– A compter de la rentrée 2009, deux dispositifs d’aide supplémentaires vont être mis en place à destination des étudiants se préparant aux concours : l’un d’entre eux possède une dimension sociale, l’autre (sur critères académiques purs) a pour objectif de recruter les meilleurs éléments.
– Les cursus ne seront en rien « fermés », tout candidat déjà titulaire d’un master pourra se présenter, sur le système des candidats libres.
– Les étudiants concernés par les stages dans le cadre de la pré-professionnalisation ne seront en aucun cas « lâchés dans la nature », ils seront bien évidemment suivis/encadrés.
SGEN-CFDT : souhaite une bonne coordination entre formation « professionnelle » et formation « disciplinaire », c’est pour cela qu’il aurait voulu que le recrutement se situe juste après la licence, et que les deux années supplémentaires soient consacrées à la formation professionnelle « pure ». Actuellement, le SGEN se prononce plutôt pour une admissibilité en fin de M1, et une admission en fin de M2. La formation professionnelle doit en effet être « dégagée des contingences académiques » (sic !). Par ailleurs, ce que l’on entend par « disciplinaire » doit être conçu de manière très large, c’est-à-dire intégrant les dimensions didactique, épistémologique, etc… Une épreuve de connaissance du système éducatif doit être proposée au concours. En ce qui concerne le contenu des masters, il est nécessaire de se référer au référentiel de compétences existant. Enfin, le SGEN pose le problème des reçus-collés, et souhaite donc un calibrage fort au moment de l’admissibilité.
P. Court : actuellement, ce même phénomène existe, puisque 85% des candidats présents, tous concours confondus, échouent et n’ont même pas la reconnaissance d’une qualification à leur niveau d’études.
CSEN (Charlet) : les concours doivent être passés plutôt en fin de M2 (il y aurait trop de choses à voir dans le cadre d’un concours en fin de M1). Le cadrage national des maquettes doit être fort, afin d’éviter les dérives locales. Des masters pluridisciplinaires seraient peut-être intéressants dans le cadre d’une reconversion des étudiants échouant au concours, ou pour les futurs PE. La CSEN rappelle également son attachement à des concours « ouverts » à tout master, et à une agrégation qui se passerait en post-M2.
UNEF : le cadrage national est une nécessité absolue pour assurer une bonne préparation aux concours sur l’ensemble du territoire. Elle demande également la mise en place d’une carte nationale des formations. Par ailleurs, l’IUFM doit être le pilote de toute la formation professionnelle des étudiants se destinant à l’enseignement, il faut absolument « utiliser le potentiel de formation ». L’UNEF n’a pas de position sur l’articulation master/ calendrier des concours à ce jour.
FAGE : la masterisation est bien accueillie par les étudiants. Les masters mis en place doivent conduire à de multiples débouchés professionnels, ils ne doivent donc pas être orientés par la seule préparation des concours de recrutement de l’enseignement. La FAGE n’est pas favorable à un passage de l’admissibilité en fin de M1. Par ailleurs, elle souhaite que la pré-professionnalisation ne commence pas en master mais en licence (dès le semestre 5, avec des modules intitulés « pédagogie », en S6 avec des stages de découverte). Un pré-recrutement doit intervenir à l’entrée en M1, qui prendrait en compte ce qui a déjà été suivi par l’étudiant en matière « pédagogique ». Le master doit intégrer la formation professionnelle de la manière suivante : stages d’observation dès le S1 du M1, puis stages de pratique accompagnée en S2/S3 et stage en responsabilité au cours du S4. La FAGE est contre le cadrage national des maquettes : il faut laisser aux 83 universités le choix de construire leurs propres maquettes, pour « qu’elles puissent donner le meilleur d’elles-mêmes », avec tout au plus un « canevas » de référence. Le M1 serait orienté vers la recherche (en sciences de l’éducation) et l’observation du métier, le M2 vers l’apprentissage de la pédagogie (sic !).
UNI : le passage des concours doit être ouvert à tout titulaire de M2, quel que soit le master choisi. La sélection pour l’entrée dans les masters menant aux carrières enseignantes doit se faire entre la L3 et le M1. Enfin, une porte de sortie doit être ménagée pour les « reçus-collés ».
La parole est ensuite donnée aux syndicats des différentes confédérations.
SNEP-FSU (C. Pontais) : tient à la pré-professionnalisation dès la licence. Par ailleurs, il peut y avoir différentes façons d’accéder au métier, qui sont à prendre en compte en instaurant plusieurs « filières » différentes. Enfin, pourquoi vouloir tout faire, du point de vue de la formation professionnelle, dans le cadre du seul master : la formation doit pouvoir être achevée pendant l’année de stage.
SNUipp (G. Moindrot) : pas convaincu par l’idée d’apprentissage du métier par simple « compagnonnage ».
SGEN : même point de vue sur la question que le SNUipp (remarque personnelle : ils devraient fusionner, vu leur accord global !!). Le SGEN souligne selon lui les limites de la circulaire Hetzel : celle-ci introduit, par la possibilité de se présenter au concours avec n’importe quel master, un décrochage évident entre PE (qui passeront plutôt un master « métiers de l’enseignement ») et PLC (qui seront plutôt inscrits en master « recherche »). Le SGEN demande donc l’annulation de ce texte, le cadrage national de la masterisation devrait permettre par ailleurs d’en limiter les effets. Enfin, le SGEN rappelle que les licences pluridisciplinaires ont donné de bons résultats pour le passage du CRPE, et qu’il serait peut-être bon d’étendre le dispositif aux masters.
SNES (F. Rollet) : la formation des maîtres doit être améliorée dans toutes ses composantes, disciplinaires et professionnelles. Malheureusement, on est toujours dans un modèle de formation « successif » (concours disciplinaire puis formation professionnelle), plus que dans un modèle « articulatoire », qui est véritablement souhaitable. Il faudrait introduire progressivement des éléments de pré-professionnalisation, sachant que l’épistémologie, la didactique, etc… sont à la fois des éléments professionnels et disciplinaires. Il y aurait par ailleurs tous les inconvénients à placer le concours en fin de M1, car on vérifierait tout en même temps, ce qui alourdirait le dispositif.
SNALC (C. Mazeron) : si l’on ne peut qu’être favorable au principe d’élévation du niveau de qualification des futurs enseignants, il faut toutefois s’interroger sur la véritable « plus-value » apportée par ces deux années supplémentaires demandées aux étudiants. Elles ont en effet un coût, il faut qu’elles en vaillent la peine, faute de quoi il ne s’agira une fois de plus que d’une inflation artificielle des titres requis : il ne suffit pas de dire que l’on allonge le temps de formation initiale pour que la formation en soit améliorée ! A cet égard, il est indispensable, avant même d’introduire dans le contenu des masters des éléments de « professionnalisation », d’approfondir la formation disciplinaire reçue par les étudiants. Le niveau disciplinaire actuel des candidats est loin d’être satisfaisant, en témoigne l’attachement des jurys de concours au principe d’épreuves disciplinaires prépondérantes et de haut niveau universitaire (voir motions votées en ce sens). De manière générale, « ce sont ceux qui en savent le plus qui en parlent le mieux » (slogan non de la Société des Agrégés ou du SNALC mais utilisé dans la dernière campagne du planning familial ! Remarque juste destinée à détendre l’auditoire…). Cet approfondissement disciplinaire doit être d’ailleurs conçu non comme une spécialisation supplémentaire, mais comme l’occasion d’élargir ses champs de compétence académiques : la formation actuellement dispensée à l’université en licence est souvent très spécialisée, alors que le métier d’enseignant du second degré, qui s’appuie sur les programmes scolaires, balaie des thématiques plus larges et suppose un esprit de synthèse. Un étudiant peut ainsi actuellement devenir professeur d’histoire-géographie sans avoir jamais étudié la Grèce ancienne au cours de son cursus initial, alors même qu’il aura à l’enseigner dans le second degré ! Par ailleurs, sachant que le stage post-concours est presque exclusivement consacré à la formation « professionnelle », il ne serait pas inutile de rééquilibrer le master par cet approfondissement disciplinaire, plutôt que de multiplier les modules de pré-professionnalisation. Si ceux-ci doivent toutefois être mis en place, le SNALC souhaite que cette formation soit véritablement ancrée à la pratique de terrain, dans les classes, plutôt qu’à travers des cours de sciences de l’éducation. A ce sujet, le SNALC s’étonne que tant de personnes autour de la table mettent l’accent sur le « potentiel des formation » des IUFM, alors même qu’une majorité d’étudiants en montre les limites, sinon les errances ! Le cadrage national doit par ailleurs être réaffirmé : cela ne pourra être effectif que si ce sont les concours qui pilotent le contenu des masters, et non l’inverse. Le SNALC ne se prononce pas définitivement pour l’instant sur la place de l’admissibilité et de l’admission au cours du master : dans tous les cas, la solution d’une admissibilité en début de M2 est à proscrire, car cela détournerait le concours de ses ambitions disciplinaires (quand serait-il préparé ??). L’admissibilité en fin de M1 est plus pertinente, mais ne règle pas le problème des reçus-collés. Le mieux serait sans doute de proposer l’admissibilité et l’admission en fin de M2. Enfin, le problème de ces reçus-collés amène à se poser la question du type de master que l’on veut mettre en place : si l’on veut proposer une reconversion réelle aux étudiants ayant échoué aux concours, il faut qu’ils soient les plus diversifiés possibles, mais cela risque aussi de déboucher sur une formation « passe-partout » de faible niveau disciplinaire. La meilleure solution reste encore dans le maintien d’un caractère disciplinaire fort pour ces masters, qui permettra cette reconversion comme la poursuite d’études vers la recherche.
UNSA : revient sur la question des IUFM et de leur statut dans la réforme à venir. Seront-ils « maîtres d’ouvrage » (proposant et dispensant les formations), « maîtres d’œuvre » (agissant pour et en coordination avec les universités, dans une logique partenariale où les universités décident et les IUFM appliquent) ou simples « prestataires de services » au coup par coup ? L’UNSA penche plutôt pour la seconde solution, mais se pose la question des moyens qui leur seront alloués. Elle demande une clarification, qui permettrait de résorber la « guéguerre » actuelle.
P. Court clôt la réunion par une synthèse des points débattus et des positions de chacun :
– Il existe un intérêt général pour l’allongement de la formation via la masterisation.
– Chacun a souligné la nécessité du caractère ouvert de l’accès au professorat et des masters y conduisant : on doit pouvoir se présenter sans être « enfermé » dans un type de master. Les masters plus spécifiquement estampillés « enseignement » doivent offrir les possibilités de diversification en cas d’échec, soit en ayant un contenu plus large, soit en adoptant un contenu plus spécifique (des divergences sur ce point).
– Des interrogations demeurent sur :
* la coordination entre volonté d’unicité des procédures de recrutement et nécessaire diversité des métiers vers lesquels elles conduisent.
* l’articulation masters/admissibilité, la situation de l’agrégation mise à part.
* le cadrage national de l’offre de formation.

Non, les universitaires ne se laisseront pas faire ! (SNESUP)

Non, les universitaires ne se laisseront pas faire !

Le SNESUP dénonce le passage en force du gouvernement, qui publie ce samedi 25 avril les décrets sur le statut des enseignants chercheurs, le CNU, le contrat doctoral unique et le classement,  alors que la communauté universitaire est en lutte pour leur retrait depuis de nombreuses semaines. Ces décrets confirment la place prépondérante attribuée aux présidents dans une gestion locale des enseignants chercheurs.
Si la rédaction du décret Enseignant Chercheur a été modifiée sur la question des promotions (part équivalente du national et du  local) et sur celle des CRCT, et si sont confirmées des améliorations du début de carrière des MCF et de déroulement de carrière des professeurs, la « modulation de service », très largement contestée par la communauté universitaire, reste un élément nodal de ce décret. Rien ne permet d’infirmer la possibilité d’une augmentation des  charges d’enseignement à rémunération constante (voire diminuée) pour de nombreux universitaires. L’ « accord écrit de l’intéressé » ne peut à lui seul constituer une garantie valable, devant les pressions pouvant s’exercer sur les collègues en période de pénurie budgétaire et de dogme de diminution de l’emploi public. L’égalité TP = TD (dont le coût budgétaire est chiffré par exemple à 35 emplois supplémentaires à Paris Sud), revendication syndicale de longue date, n’a pas de sens en l’absence de création de postes statutaires supplémentaires. Sans garantie budgétaire, la condition de « réalisation des engagements de formation » pourra servir à augmenter le service d’ enseignants-chercheurs, au nom de l’intégrité de l’offre de formation , élément essentiel pour la réussite des étudiants et leur accès à la qualification . Pour le SNESUP, tout enseignant-chercheur effectuant un service au-delà de la durée annuelle de référence  -égale à 128 heures de cours ou 192 heures de travaux dirigés ou pratiques -, prenant  en compte des tâches administratives et pédagogiques sur la base d’un tableau national d’équivalence, doit pouvoir obtenir le paiement des heures complémentaires correspondantes. La rédaction actuelle n’en apporte aucune garantie explicite. Maintenir cette modulation de service, c’est mettre en cause le lien consubstantiel enseignement-recherche, c’est substituer une logique budgétaire à une logique de service public, c’est remettre en cause l’égalité de traitement des fonctionnaires de l’enseignement supérieur et de la recherche, amplifiée par la modification du rôle du CNU en matière de gestion nationale des carrières.

La communauté universitaire saura montrer qu’elle entend résister à cette politique. Alors que la  menace gouvernementale sur la validation de l’année universitaire s’est amplifiée, la mobilisation, malgré les vacances de printemps, s’est exprimée en de nombreuses villes universitaires cette dernière semaine.

Le SNESUP appelle les universitaires à participer nombreux aux AG dans les universités dès lundi, et à contribuer au succès des manifestations et initiatives du 28 avril, qui seront l’occasion de donner une première réponse au gouvernement.

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LIENS EXPRESS

DECRET STATUTAIRE: Décret n° 2009-460 du 23 avril 2009 http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020552216&dateTexte=&categorieLien=id

Arrêté du 30 mars 2009 fixant les nombres d’emplois jusqu’au 31 décembre 2009
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020552584&dateTexte=&categorieLien=id
Arrêté du 23 avril 2009 fixant le montant de la rémunération du doctorant contractuel
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020552594&dateTexte=&categorieLien=id

Décret sur le statut des enseignants chercheurs, formation des enseignants : contre le passage en force !

Décret sur le statut des enseignants chercheurs , formation desenseignants : contre le passage en force !
(communiqué du SNESUP)
Mardi 21 avril, le décret modifiant les statuts des enseignants-chercheurs doit être examiné par le Conseil d’Etat. Le gouvernement, contraint par la mobilisation inédite de la communauté universitaire impulsée par le SNESUP d’infléchir son projet initial notamment sur la question des promotions, prendra-t-il le risque d’une énième provocation en l’inscrivant, le lendemain, à l’ordre du jour du conseil des ministres ? Le gouvernement tentera-t-il un passage en force au milieu des vacances de printemps, comme il le fait en annonçant au CNESER ce matin, l’expertise des maquettes de Masters « enseignement »par les conseillers de la DGES alors que l’AERES a refusé de les examiner?
Loin de protéger les enseignants chercheurs et de préserver les libertés scientifiques et pédagogiques, ce projet de décret les exposerait plus encore aux pressions locales et à la concurrence avec leurs propres collègues, niant ainsi les fondements de la collégialité. Faute de plafond de service d’enseignement, l’individualisation par « la modulation » des services des enseignants chercheurs se traduirait par l’alourdissement-sanction de leur mission d’enseignement, avec un assentiment qu’ils n’auraient sans doute pas le choix de refuser !
Cette conception usurière de «modulation», dénoncée par le SNESUP, aggrave les inégalités entre les personnels. Elle se double d’un mode de recrutement tout aussi nocif par des comités de sélection ad hoc, fabriqués par les présidents, pouvant changer d’un emploi à l’autre dans la même spécialité au sein d’un même établissement. Il ne s’agit en rien de la juste reconnaissance dans le service d’enseignement de l’ensemble des tâches qui se sont ajoutées au fil du temps aux activités des enseignants chercheurs et enseignants, revendiquée par le SNESUP.
Le SNESUP condamne la volonté de passer en force sur le projet de décret atomisant le statut des enseignants chercheurs et sur la réforme actuelle de la formation et du recrutement des enseignants, exige leurs retraits, appelle à maintenir la pression sur le gouvernement et à participer au rassemblement Mardi 21 avril à 14h devant le Conseil d’Etat (1, place duPalais-Royal – 75001 Paris).

* Le SNESUP, appelle à la réussite :de la journée nationale de manifestations du 28 avril prochain, enconvergence avec la coordination nationale des universités, le même jourque celle pour la défense du service public hospitalier,
* des manifestations du 1er Mai exceptionnellement unitaires.

Si le gouvernement persistait à vouloir passer en force contre la volonté de la communauté universitaire, il aurait à assumer la lourde responsabilité des conséquences des colères exacerbées par ses décisions ! Paris, le 20 avril 2009.

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Sur ces dernières tentatives de passage en force, voir également l’article d’EducPros : « Evaluation des masters « métiers de l’enseignement » : le ministère se passe de l’AERES« 

Le SNESUP écrit aux présidents d’université

(extrait de la Lettre Flash du 16 Avril)

Lettre aux Présidents d’Université
… La mobilisation de la communauté universitaire dans son ensemble -à laquelle le SNESUP a largement contribué- s’oppose aux contreréformes que le gouvernement tente de nous imposer. Ce mouvement sans précédent est dans sa 11ème semaine. Il prend des formes multiples (motions, pétitions, grève, grève administrative, …) et a rassemblé plus de 100 000 manifestants dans la rue le 10 février et le 19 mars.
Si cette mobilisation a conduit le gouvernement à infléchir à la marge les orientations imposées depuis maintenant plus de deux ans, les personnels et les étudiants n’ont obtenu aucune réponse portant sur le coeur de leurs revendications solidaires :
• retrait des projets de décrets Enseignant-chercheur et Contrat doctoral unique,
• retrait du dispositif prévu de formation et de recrutement des enseignants de 1er et 2nd degré,
• restitution des emplois supprimés en 2009 pour l’enseignement supérieur et la recherche et plan pluriannuel de création d’emplois de titulaires ; abandon du système  » SYMPA  » d’allocation des moyens
• arrêt du démantèlement des organismes de recherche et de la recherche publique.
Leur colère reste entière, leur détermination intacte ! Leur démarche bénéficie d’un large soutien et de prises de position renouvelées des conseils, CTP ainsi que d’instances ou de personnalités du monde scientifique (Conférences de doyens, Sociétés savantes, prix Nobel, …).
Alors que le gouvernement distille écrans de fumée et provocations, il prend le risque de faire proliférer les germes de tensions inutiles et la responsabilité de la poursuite du mouvement ! Dans ce contexte, il importe que les prises de position des présidentes et présidents soient en phase avec la communauté universitaire. Le SNESUP vous appelle à intervenir auprès du gouvernement pour faire entendre les revendications portées largement par les personnels et les étudiants. Vous contribuerez ainsi à faire renoncer le gouvernement à son obstination et à l’option dangereuse qu’il a choisie jusqu’ici : jouer la montre et le pourrissement de la situation …