Mobilisation intacte à l’ENS LSH de Lyon

L’ENS LSH de Lyon reste très mobilisée : les cours n’ont toujours pas repris.
L’AG mardi matin a rassemblé une centaine de personnes, étudiants, enseignants et personnels administratifs.
Elle a voté la reconduite de la grève, le blocage administratif (effectif depuis jeudi 2 avril au matin) et la motion suivante :

« Les étudiants, personnels et enseignants de l’ENS LSH, réunis en Assemblée Générale ce mardi 31 mars 2009, s’élèvent contre le nombre croissant de cas de répression à l’égard du mouvement universitaire, condamnent les violences policières et les interpellations dont nombre de nos camarades ont été victimes, et demandent l’annulation des poursuites judiciaires. »

Le blocage a été bien reçu par les personnels administratifs et techniques. La participation à la manifestation de jeudi a été massive.

FORUM mercredi 25 mars 15h à l’Ensba

Chaque année depuis quelque temps, les étudiants descendent dans la rue, défilent en manifestation, font des AGs, déclarent la grève, contestent des réformes qui participent toutes des mêmes logiques ;  aujourd’hui plus que jamais nous devons donc nous interroger sur ce que nous espérons trouver dans un mouvement social.
Nous sommes nombreux à avoir vécu l’expérience des fins de mouvement, où la douleur de la « reprise » ne rendait que plus pressant l’impératif de continuer, et ce en dépit des amères victoires stratégiques, syndicales ou parlementaires. Mais grâce à cette expérience semble précisément s’ouvrir une perspective nouvelle, qui consiste à  commencer comme si l’on était déjà en train de le continuer (c’est-à-dire s’affranchir de ses objectifs limités, à court terme, pour rejoindre un peu plus vite son horizon réel) ; mais c’est aussi continuer un mouvement comme on l’avait commencé,  ce qui signifie se placer dans la posture, critique et réflexive, d’un engagement lucide tout en gardant cette forme qu’est le mouvement, où les singularités diverses parviennent à tenir ensemble, où du commun se dégage, où des liens se créent – c’est ne pas s’aliéner, en somme, dans le morcellement qu’implique tout ralliement exclusivement syndical ou partitaire.
C’est pourquoi la recherche, dans le cadre des mobilisations actuelles révèle sa double importance :
– Dans sa dimension universitaire, elle est menacée de toutes parts ; on la soumet à des critères de rentabilité, on veut la calquer sur l’enfer d’un « monde du travail » invivable, on en fait un outil de légitimation de l’ordre établi. Par conséquent un mouvement qui s’oppose à la LRU ou plus largement au processus de Bologne suppose dans son existence même un refus de telles logiques, qui ne se résument pas à quelques détails juridiques.
– Dans sa dimension politique, elle peut seule nous sortir des impasses où nous mènent les mouvements sociaux ; elle consiste à assumer le mouvement dynamique d’une praxis (où pratique et théorie sont inséparables), qui ne prétend jamais avoir trouvé aux problèmes de solutions définitive (se prémunissant ainsi contre les risques du dogmatisme) – recherches que tout mouvement appelle, motivées par l’idée que notre époque a besoin d’inventions politiques, au-delà de l’éternel et répétitif balancier des rapports de forces qui rejoue sans cesse le jeu des oppositions traditionnelles. Face à cela, il faut recourir à une radicalité, comprise dans un sens différent de ce qu’on entend généralement par là : la radicalité comme volonté de prendre les problèmes à leur racine, de comprendre comment fonctionnent les situations, de ne pas se contenter de soigner des symptômes – radicalité ouverte, qui n’a pas de chapelle à défendre, qui évite le piège du « tout ou rien », car le tout est à chaque moment de la lutte, dans chaque situation que l’on crée. Ainsi la recherche doit être pensée conjointement sous ces deux aspects, comme une véritable façon de vivre, qui déborde tous les cadres, y compris le cloisonnement qui existe actuellement entre des disciplines étanches et séparées, sphères closes à l’écart de tout présent, de toute actualité profonde. La recherche est une activité de tous les instants, elle se doit d’être présente au cœur de tout enseignement, ou même de toute formation.
Et c’est pourquoi également la recherche pratiquée à l’université est indissociable d’une ouverture sur le réel dans sa dimension émancipatrice. Au piège de la communication et de la stratégie, nous opposons la sincérité et le partage ; aux réquisits de la rentabilité, ceux de la générosité, de l’affirmation, de la créativité. Il importe donc de mettre en œuvre et d’expérimenter dès maintenant les pratiques qui en découlent.
En vue d’approfondir et de reparcourir ces quelques pistes, nous vous invitons à participer à la rencontre et au forum de discussion qui auront lieu dans le cadre de l’actuel mouvement dans l’éducation et la recherche :
mercredi 25 mars prochain à 15h00 – Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris, salle de conférence du palais des études, 14, rue Bonaparte 75006 Paris (M° Saint-Germain-des-Prés).

http://rennes-troie.open-web.fr/
http://sites.google.com/site/normalesupenlutte/
http://www.ufr-zero.org/
http://vagueeuropeenne.fr/
http://universiteparis8engreve.fr/
http://contre-conference.net/

L’ENS Paris ne transmet pas de maquettes de master enseignement

L’ENS Paris ne transmet pas de maquettes de master enseignement (14 Février)
A l’Ecole Normale Supérieure, la Commission des études, représentant tous les départements (scientifiques et littéraires), et présidée par la directrice de l’ENS, a formulé son opposition à la réforme de la mastérisation : « La Commission des études exprime ses plus grandes réserves à l’égard de la réforme actuelle de formation et de recrutement des enseignants ». Aucune maquette n’a été transmise par l’ENS au Ministère.

AG Biatos ENS LSH (10 Février)

Assemblée Générale des personnels BIATOS de l’ENS LSH

Mardi 10 février 2009

Réunis en assemblée générale, les personnels administratifs, techniques et de bibliothèques (BIATOS), on décidé de se joindre à la lutte en cours dans les universités et à l’ENS LSH, et de soutenir les revendications du mouvement. Ils ont en outre adopté les revendications suivantes :
– stop à la casse de nos statuts : nous sommes des fonctionnaires d’Etat pas des employés “maison” !  [32 pour, 3 abs]
– refus de l’individualisation des rémunérations et des carrières, augmentation des salaires [35 pour], aucun salaire en-dessous de 1500 euros net [28 pour, 5 abs, 3 contre]
– refus des emplois précaires, restitution des postes supprimés dans les universités et adoption d’un plan pluriannuel de création de postes [35 pour]
– refus de l’externalisation de nos missions [33 pour, 2 abs]
– abrogation de la LRU [32 pour, 2 abs, 1 contre]

Les personnels réunis en AG ont décidé par 32 pour, 1 contre et 3 abstention de faire grève et d’appeler tous les BIATOS à faire grève lors de la prochaine journée nationale d’action.

AG Ecole normale Supérieure (6 février)

Décisions des deux AG de l’ENS

5 février

  • – Retrait de la LRU et de toutes les mesures qui en découlent
  • – Appel à rejoindre la grève qui a commencé le 2 février et à se mobiliser en particulier le 10 février
  • – Constitution d’une caisse de grève au profit des agents qui souhaitent se mettre en grève
  • – Appel au Conseil Scientifique à ne pas remettre les maquettes de masters enseignement
  • – 150h équivalents TD pour tous les enseignants–chercheurs ainsi qu’une réduction de la charge d’enseignement en début de carrière
  • – Maintien du recrutement des enseignants après un concours et reconnaissance par un diplôme de Master de la formation IUFM
  • – La non–négociabilité de ces revendications
  • – Titularisation des précaires et l’augmentation des postes pour tous les statuts (enseignants, chercheurs, ITA, BIATOSS, etc.)
  • – 3 mandatés pour la coordination nationale du 10 février

29 janvier

  • – Demande de retrait du décret sur les EC
  • – Demande de retrait du décret sur la réforme de la formation et du recrutement des enseignants
  • – Appel au CS contre le rendu des maquettes de masters d’enseignement (cf pétition)
  • – Demande de retrait de la LRU
  • – Ralliement du cortège recherche depuis Jussieu
  • – 3 mandatés pour la coordination nationale du 2 février : Grégoire, Frédéric et Irène
  • – Principe de la grève pour le 11 février