Communiqué de la section SNESup-FSU de l’Université de Toulon
Mercredi 20 mai 2009
Intimidation et répression en guise de dialogue : la retenue de salaire abusive en guise de bâton.
Un petit nombre de personnel a reçu le mercredi 13 mai 2009 un courrier de l’administration centrale en accusé de réception leur signifiant que 98 jours de grève leur seront retenus pour « service non fait », « participation aux manifestations organisées par les grévistes » et « soutien au mouvement »(1).
Si la retenue des jours de grève constatés est chose normale, il est scandaleux d’utiliser la position de président d’université pour intimider et faire pression sur quelques personnes choisies on ne sait trop comment dans un mouvement qui dure depuis 15 semaines. C’est d’autant plus scandaleux et grave que parmi ces destinataires la plupart n’ont fait que participer aux manifestations ou aider à l’organisation d’actions « non perturbantes » en dehors de leurs heures de service. Manifestations et actions d’un mouvement plusieurs fois légitimé par l’administration sans pour autant faire grève (campus en ville, manifestation hors campus, kermesse, etc.). C’est d’autant plus troublant que tous les destinataires ont apparemment reçu la même lettre type alors qu’aucune procédure administrative ou individuelle n’a été mise en place par l’UTV pour dénombrer les grévistes conformément la circulaire du 30 juillet 2003 (2).
La section SNESup de Toulon dénonce cet acte inqualifiable et répressif uniquement mis en place pour intimider et non pas pour appliquer un décompte normal des jours de grève. Elle regrette encore une fois le manque de dialogue et la perte de contact de l’équipe présidentielle depuis de nombreuses semaines qui va de paire avec le comportement de plus en plus autoritaire du président et de son équipe.
Elle appelle tous les personnels à faire savoir par quelque moyen que ce soit au président Laroussi Oueslati que si un retrait des jours de grève constatés de visu ou confirmés manuellement est chose normale, le retrait à l’aveuglette sur quelques personnes choisies est un acte immoral, répressif, à la limite de l’abus de pouvoir, et que soutenir publiquement un mouvement quel qu’il soit ne doit pas faire l’objet de sanction financière, ni de traitement spécifique lors de toute démarche administrative ultérieure.
La section SNESup de Toulon prend acte du fait que lors de l’assemblée générale du 19 mai le président de l’université de Toulon a déclaré avoir décrété unilatéralement l’annulation de ces décisions. Elle espère sincèrement que c’est un retour à la normale qui permettra la reconstruction d’un lien de confiance entre l’administration et ses administrés à l’université de Toulon.
La section SNESup soutiendra toutefois les destinataires de ces courriers dans leurs démarches auprès du tribunal administratif en attendant les courriers officiels individuels d’annulation. Elle rappelle qu’une caisse de solidarité est ouverte pour aider les personnels grévistes (Chèque à l’ordre du SNESup Toulon à transmettre à SNESup Toulon, Bât R).
(1) http://mounier.univ-tln.fr/dotclear/index.php/2009/05/19/547-rar98
(2) Circulaire du 30 juillet 2003 relative à la mise en oeuvre des retenues sur la rémunération des agents publics de l’Etat en cas de grève (http://www.droit.org/jo/20030805/FPPA0300123C.html)
Filed under: ** Dans les universités ... **, Mouvement, Toulon | Leave a comment »