Proposition de lettre au président de la république

Un collègue propose l’envoi massif de lettres au président de la république sur la base des arguments et des modalités suivantes:

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  • Il ne s’agirait pas d’envoyer un argumentaire (on a bien compris que ce n’est pas ce à quoi il est sensible)
  • mais une lettre brève et claire l’avertissant que les universitaires ne sont pas prêts à céder et qu’ils tiendront jusqu’à ce que les décrets aient été retirés et la loi LRU re-négociée.

Connaissant personnellement quelqu’un qui a travaillé toute une année au service du courrier, je pense que l’action ne serait pas aussi inutile qu’on peut le croire : les lettres envoyées au Président ne sont pas jetées à la poubelle, elles font l’objet d’une lecture systématique et surtout les services du courrier font remonter des pointages et des notes de synthèse sur ce qu’ils appellent les « signaux faibles » ; une augmentation massive des courriers sur la question universitaire au Président sera forcément relayée ;

Je propose donc que chacun d’entre nous envoie une lettre formulée à peu près en ces termes :

« Monsieur le Président de la République,
Je suis, comme plusieurs dizaines de milliers d’enseignants-chercheurs, doctorants, enseignants, BIATOS, étudiants, en grève depuis huit semaines pour protester contre votre politique de mépris vis-à-vis du monde universitaire et de la recherche fondamentale en France, et pour demander le retrait des décrets sur le statut des enseignants-chercheurs, sur la « mastérisation » des concours de l’enseignement, sur le contrat doctoral, demander le rétablissement des postes supprimés dans l’université en 2009 et une re-négociation complète de la loi LRU. La mobilisation sans précédent à laquelle je participe n’a provoqué de la part de vos ministres que mépris et mensonge. En tant que citoyen de la République Française, j’attends que vous interveniez directement et que vous usiez de toute votre autorité pour faire retirer les décrets et lois concernés. Tant que cela n’aura pas été fait, nous resterons mobilisés, nous continuerons à sortir dans la rue, toutes les semaines pour des manifestations massives et tous les jours pour des actions ponctuelles. Nous ne vous laisserons aucun repos tant que nous n’aurons pas obtenu satisfaction et si le mouvement doit s’étendre, se durcir, emprunter des formes violentes, vous en porterez l’entière responsabilité.
En l’attente d’une réaction responsable de votre part, je vous prie de bien vouloir recevoir, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments républicains. »

Trois remarques :

  • 1) bien entendu les termes doivent être modulés selon les situations et opinions personnelles – et mieux vaut, d’ailleurs, qu’il ne s’agisse pas de purs et simples copiés-collés
  • 2) je sais que je n’ai pas repris dans le texte de cette lettre précisément toutes les revendications de la CNU : il s’agit d’être très fédérateur et le service de courrier ne lira pas les revendications en détail, il fera seulement passer le message d’une mobilisation immense.
  • 3) si on veut que cette action ait une réelle portée, elle doit être massive et limitée dans le temps. Il faudrait, par exemple, que toutes les lettres partent lundi matin (le 30 Mars) ; il faudrait surtout, que l’action soit relayée à l’ensemble de vos collègues et étudiants, afin d’atteindre une masse énorme de lettres.

10 Réponses

  1. nous sommes résignés, jusque dans notre façon de lutter

    qui croit encore pouvoir changer les choses ?

    j’attends !

  2. Nous sommes ce que nous sommes, et tout reste encore à construire mais dire que nous sommes résignés là non!

  3. Bonjour,

    il ne faut en aucun cas que nous ne menacions que le mouvement puisse prendre des « formes violentes ». La violence est deja la dans de nombreuses manifestations pacifiques a l’origine, elle vient de la police et elle est faussement justifiee (par certains medias entres autres) en disant qu’elle est provoquee par l’attitude des manifestants.
    Il est absolument necessaire de revendiquer un mouvement pacifique, sans quoi :
    1) on se met une bonne partie de l’opinion publique (jusqu’ici plutot favorable a notre mouvement) a dos ;
    2) idem pour une bonne partie de nos collegues et etudiants ;
    3) on donne un argument en or a Sarko pour ses violences policieres.

    Cordialement,
    Julien Serreau

  4. Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles qu’on ne les fait pas
    C’est parce qu’on ne les fait pas qu’elles sont diffciles

  5. Bonjour,
    Je suis d’accord avec Julien Serreau . D’ailleurs je suis prêt à annoncer des actions non-violentes.
    En tout cas je pense que l’idée de la lettre est très bonne. Comptez sur moi pour lundi.
    Cordialement aussi,
    Manuel Íñiguez

  6. Et pour ceux qui ne connaissent pas l’adresse du Président:
    Monsieur le Président de la République
    Palais de l’Elysée
    55, rue du faubourg Saint-Honoré
    75008 Paris

  7. En attendant, vous pouvez envoyer un mail à Valérie Pécresse. Tous les détails de cette action sont sur
    http://rechercheendanger.fr.cr/

  8. Les courriers au Président sont dispensés d’affranchissement…

  9. ce n’est pas une lettre mais un dossier de grief qu’il faudrait lui envoyer
    la question universitaire n’est qu’un détail dans sa politique libérale inégalitaire

  10. ou bien UNE lettre ok, mais de sa part, et de démission si possible

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