Voici le courrier que notre Collectif diffuse actuellement à des collègues des laboratoires du CNRS, devant la menace imminente d’une très vaste campagne de licenciements qui pourra toucher non seulement les agents du CNRS mais tous ceux qui travaillent dans ses laboratoires (les universitaires, notamment). On a aussi des échos en provenance de laboratoires industriels, comme quoi leurs patrons se frottent déjà les mains avec ce qui va se passer au CNRS.
Merci à quiconque voudra bien nous aider en rediffusant la note qui suit :
Indépendance des Chercheurs
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aux agents des laboratoires du CNRS.
Cher (e) Collègue,
La situation qui s’est créée avec le vote du contrat d’objectifs entre le CNRS et l’Etat par le Conseil d’administration du Centre, dans le contexte de la promulgation prochaine d’une véritable loi de licenciement à grande échelle des fonctionnaires en cours d’adoption et de la préparation d’un nouveau décret sur l’organisation et le fonctionnement du Centre, nous apparaît d’une gravité sans précédent.
Les agents du CNRS, mais aussi les universitaires, se trouvent collectivement confrontés à des menaces imminentes sur leur emploi dont on ne parle guère.
C’est pourquoi, en vous priant de bien vouloir nous en excuser, nous nous permettons de vous déranger à nouveau et, si le contenu du matériel que nous vous faisons parvenir vous paraît raisonnable ou digne d’intérêt, de vous demander de le rediffuser autour de vous.
Suivent quelques résumés d’articles récents, sur notre blog « La Science au XXI Siècle », analysant cette situation nouvelle.
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2009/07/03/cnrs-et-loi-de-licenciement-massif-des-fonctionnaires.html
CNRS et loi de licenciement massif des fonctionnaires
Le 3 juillet, l’Assemblée Nationale a mis en ligne une nouvelle version du projet de loi de licenciement massif des fonctionnaires, appelé pour la forme « projet de loi relatif à la mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique ». Le texte est issu des débats d’hier et destiné à être adopté mardi prochain. Il guidera donc, entre autres, l’application du contrat d’objectifs entre le (CNRS) et l’Etat approuvé la semaine dernière et qui place la grande majorité des personnels du Centre dans une situation « atypique ». Les perspectives ne paraissent guère différentes pour l’ensemble de la fonction publique.
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http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2009/07/01/cnrs-un-contrat-d-objectifs.html
CNRS : un contrat d’objectifs liquidateur (I)
Le 1er juillet, EducPros commente un discours récent de Valérie Pécresse estimant notamment que la communauté universitaire attend « trop de choses » des pouvoirs publics. Ce n’est pas une surprise, mais dans ce cas d’où viendront les moyens de la recherche, qui pourra la mener à terme ? Au nom de quels intérêts, et qui en détiendra le contrôle réel ? Le contrat d’objectifs quadriennal entre le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et l’Etat, approuvé il y a une semaine par le Conseil d’Administration (CA) du CNRS, enlève à cet établissement l’essentiel de ses prérogatives et prépare à terme sa disparition. Il semble donc bien, comme nous l’avions estimé à plusieurs reprises, que la recherche publique française soit destinée à tomber très rapidement sous la coupe du secteur privé avec la disparition programmée du CNRS. L’éventuelle entrée en application du Traité de Lisbonne ne fera qu’accélérer ce processus.
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http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2009/06/28/qui-a-tue-le-cnrs.html
Qui a tué le CNRS ? (I)
Le 28 juin, le Journal du Dimanche (JDD) consacre la une plus sept autres pages au décès de Michael Jackson. La une porte même le titre : « Qui a tué Michael Jackson ? ». Mais le média se montre beaucoup plus discret sur d’autres morts scellées ou annoncées qui, par leurs enjeux, touchent plus directement les Français. Tel est le cas de la liquidation du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) organisée par le contrat d’objectifs 2009-2013 approuvé cette semaine, et dont un projet de décret tout aussi dévastatateur risque de renforcer bientôt la base juridique. Quant aux causes de ce décès lourd de conséquences, silence radio. Pareil en ce qui concerne la mort de la fonction publique française que représente le projet de loi dit « relatif à la mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique ».
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http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2009/06/26/cnrs-le-vote-du-conseil-scientifique-sur-le-contrat-d-object.html
CNRS : le vote du Conseil Scientifique sur le contrat d’objectifs (II)
Le 26 juin, un article de Sylvestre Huet dans la rubrique Sciences de Libération commente le passage en force du Conseil d’Administration (CA) du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) français intervenu la veille par le vote très controversé du contrat d’objectifs 2009-2013, au cours d’une séance tenue en Suisse dans le Canton de Genève. L’auteur semble estimer que le mouvement des chercheurs aurait obtenu des concessions significatives, mais nous ne sommes pas de cet avis. Bien au contraire, le CNRS perd l’essentiel de ses missions et prérogatives et s’achemine vers la fermeture pure et simple. Un coup dur pour les chances de survie du CNRS a été le vote du Conseil Scientifique (CS) de la semaine dernière (15 et 16 juin), où le comportement de la représentation élue syndicale paraît très difficile à expliquer. A ce sujet, le relevé des recommandations officiel du CS mis en ligne sur le site du CNRS met en évidence un comportement des élus plus étonnant qu’on n’aurait pu le craindre sur la base des premières informations diffusées.
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http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2009/06/25/le-cnrs-aura-vecu-70-ans.html
Le CNRS aura vécu 70 ans
Le 25 juin, réfugié en territoire étranger, le Conseil d’Administration du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) français a adopté par 15 voix contre 6 le projet de contrat d’objectifs avec l’Etat rejeté par les personnels et qui équivaut à une mise à mort de l’établissement. Trois jours après le discours de Nicolas Sarkozy devant le Parlement réuni en Congrès, ce passage en force témoigne de la réalité de la politique du nouveau gouvernement. L’événement peut choquer d’autant plus, qu’il ne semble pas que l’actuel gouvernement des Etats-Unis pratique à l’égard de sa recherche fédérale une politique analogue à celle appliquée en France par Valérie Pécresse contre le CNRS, l’INSERM, l’INRA, l’INRIA et l’ensemble des organismes publics de recherche. A qui profitera le démantèlement de la recherche publique française ?
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http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2009/06/24/cnrs-quelle-reforme-quels-objectifs-ii.html
CNRS : quelle « réforme », quels objectifs ? (II) Faisant état du remaniement gouvernemental, Les Echos du 24 juin commente la suppression annoncée de 16.000 postes (équivalent temps plein) dans l’éducation nationale l’année prochaine, pour 13.500 cette année, 11.200 l’année dernière et 8.700 il y a deux ans. Soit, un total d’environ 50.000 postes supprimés dans l’éducation nationale en un temps record. On peut se demander de quelle « priorité » parle Nicolas Sarkozy lorsqu’il inclut l’éducation parmi ses « priorités ». A fortiori, lorsqu’il évoque le « modèle américain » alors que dans sa campagne électorale d’il y a un an Barack Obama a largement attribué le recul des Etats-Unis en tant que superpuissance à un déficit grave et chronique dans le domaine de l’éducation. Il en est de même de la politique de démantèlement des organismes publics de recherche comme le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) dont le Conseil d’Administration se réunira demain en Suisse dans un contexte particulièrement conflictuel, ou encore l’INSERM, l’INRA, l’INRIA… Précisément, l’actuelle« réforme » sans réel débat du CNRS ne correspond en rien à un quelconque « modèle américain » : aux Etats-Unis, les missions et prérogatives essentielles de la recherche fédérale n’ont pas été supprimées, malgré la politique réactionnaire des administrations Reagan et Bush. A la question de savoir dans quel sens devraient évoluer des établissements publics à caractère scientifique et technologique comme le CNRS, l’INSERM, l’INRA, l’INRIA… la réponse se situe clairement aux antipodes de l’actuelle politique de Nicolas Sarkozy et Valérie Pécresse.
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Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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